Dans le procès contre le président du conseil communal de Ouarzazate, Abdellah Hinti, élu du Rassemblement national des indépendants (RNI), le verdict a été prononcé.
Sous le coup de poursuites judiciaires par le juge en charge de cette affaire près la Chambre criminelle près le tribunal de première instance de Ouarzazate, pour le chef d’accusation d’«outrage à l’institution judiciaire et déclaration portant atteinte à son indépendance», le mis en cause, qui comparaissait en état de détention, a écopé d’une peine de dix mois de prison ferme et a aussi été condamné au versement d’une amende de 3.000 dirhams, indique Al Akhbar de ce mercredi 23 octobre.
Ses ennuis avec la justice avaient commencé suite à la diffusion à grande échelle, sur les réseaux sociaux, d’un enregistrement audio dans lequel il affirmait être protégé par de hautes autorités de l’appareil politico-judiciaire de l’Etat, avec lesquelles il prétendait entretenir de solides relations.
Ces enregistrements mentionnent que «ces relations lui ont permis d’être blanchi par la justice concernant les graves violations en matière de gestion des affaires communales pour lesquelles il est actuellement poursuivi depuis quelque temps en justice».
Abdellah Hinti a même déclaré que la procédure ayant conduit à son arrestation et à son éviction du poste de président du Conseil communal de Ouarzazate aurait été interrompue par «des interventions venues d’en haut».
Après avoir reconnu les faits qui lui étaient reprochés, Abdellah Hinti a tenté de se défendre devant les enquêteurs, en présentant ses propos comme étant imaginaires, tout en niant avoir la moindre relation avec des autorités politiques et judiciaires, ou avoir demandé une quelconque intervention de leur part. Cette posture l’a confondu davantage encore.
Le président du Conseil communal de Ouarzazate était sur le point de perdre son poste, après l’initiation d’une procédure judiciaire à cet effet, engagée par le gouverneur de Ouarzazate, suite à de multiples et graves violations enregistrées dans sa gestion des affaires locales, relevées sur place par les contrôleurs du ministère de la Justice.
Ces violations ont trait à des documents administratifs illégaux délivrés en violation de la législation régissant l’urbanisme. Il lui est aussi reproché des passations de marchés publics dans des conditions douteuses, des raccordements illégaux aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité, de même que des faits de prévarication, constatés dans la gestion financière du Conseil communal qu’il présidait.