Ancienne députée de l’Istiqlal, aujourd’hui vice-présidente du Conseil de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Rafia El Mansouri vient de déposer plainte auprès du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger.
La plainte vise Noureddine Moudiane, président du groupe des élus de l’Istiqlal au Parlement, que l’ancienne députée accuse «de diffamation et d’injures visant à détruire sa vie privée et à disloquer sa cellule familiale».
Selon Al Akhbar de ce jeudi 14 mars 2024, «les accusations que comporte la plainte de Rafia El Mansouri ont également été reprises dans une autre plainte adressée par l’époux de la plaignante auprès du même parquet général de Tanger».
Interrogée à ce propos par le quotidien, «la plaignante a confirmé les accusations d’injures, de diffamation, de chantage et de menace de partage d’images privées, que des témoins pourraient également confirmer devant la justice». Selon Rafia El Mansouri, «de fortes pressions ont été exercées sur elle, allant jusqu’à atteindre sa propre vie».
Al Akhbar précise que «les messages diffusés et reçus à ce propos, ainsi que toutes les preuves appuyant les dires de Rafia El Mansouri, ont été consignés dans un procès-verbal par un huissier de justice» et ont été déposés au greffe du tribunal.
Contacté par le quotidien, Noureddine Moudiane, président du groupe des élus de l’Istiqlal au Parlement, a expliqué que «Rafia El Mansouri serait poussée et soutenue par des leaders du comité exécutif, notamment Mohamed Saoud et Youssef Abattouy, l’auteur de la gifle [qui a été infligée à un député de l’Istiqlal] lors de la dernière session du Conseil national du parti, à Bouznika».
Selon Noureddine Moudiane, «la plainte de Rafia El Mansouri a été déposée immédiatement après la réunion tenue par le groupe parlementaire de l’Istiqlal, qui a demandé au secrétaire général d’exclure toutes les personnes impliquées dans le scandale de la gifle et manœuvrant pour reporter le congrès de l’Istiqlal».
Il a aussi ajouté que «cette plainte était un moyen de pression sur lui et sur le secrétaire général du parti, afin que la plainte relative à la gifle soit retirée».