La crédibilité du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, sera mise à rude épreuve, ce samedi, à l’occasion de la réunion du Conseil national du parti.
Pourrait-il encore convaincre la majorité du Parlement du parti en vue de valider ses décisions et d’imposer ses choix?
En effet, ce qui s’est passé lors de la dernière réunion du Comité exécutif du parti de la Balance porte à croire que l’actuel secrétaire général perd de plus en plus du terrain devant ses adversaires.
Des poids lourds du parti, notamment Hamdi Ouled Errachid et Abdessamad Kayouh, ne manifestent plus leur soutien à l’ancien maire de Fès pour rempiler à la tête du PI. Bien plus, ils exigent un quota important pour leur région au sein du futur Conseil national.
«Un quota qui sera à la hauteur des scores électoraux réalisés par leurs régions», laissent-ils entendre. En plus du retrait de ces ténors, plusieurs cadres du parti ne s’alignent plus sur les positions de Hamid Chabat, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce week-end des 4 et 5 mars.
Les sources du quotidien précisent que le secrétaire général du parti a appelé à la réunion du Conseil national en vue de valider les sanctions infligées à Yasmina Baddou et à Karim Ghellab, notamment leur suspension de dix-huit mois.
Or, ces derniers assisteront à la réunion munis d’un jugement, rendu, vendredi, par le juge des référés en leur faveur, suspendant les sanctions en question.
Ce dernier développement dans ce dossier sera mis, à coup sûr, à profit en vue de mener campagne au sein du Conseil national pour empêcher Hamid Chabat de prendre de nouvelles sanctions à leur égard, fait remarquer le quotidien.
Et de rappeler l’atmosphère qui a régné lors de la dernière réunion du Bureau exécutif du parti, faisant savoir que les ténors du PI ont bel et bien lâché l’actuel secrétaire général.
Bien plus, ils lui ont reproché son non-respect des décisions que le Bureau exécutif avait prises, notamment celle consistant à charger Abdellah Bekkali, Abdekader El Kihel et Nourredine Mediane pour gérer la question des tractations avec le chef de gouvernement désigné.
De même, ils n’ont affiché aucun signe de solidarité avec lui lors de sa convocation par la police judiciaire de Rabat, en lui signifiant qu’il n'avait pas consulté le Bureau exécutif avant de prendre ses décisions.
Ainsi, tout porte à croire que le chemin de Hamid Chabat pour rempiler sera encore parsemé d’embûches.
