Réunis à partir de ce 26 avril à Bouznika pour le 18e congrès de leur parti, les 3.600 congressistes istiqlaliens aspirent à en sortir avec le moins de dégâts possibles. En effet, la direction du parti de l’Istiqlal, aujourd’hui dans la majorité, n’est jamais parvenue à organiser ce congrès, prévu en 2021, en raison de la tension persistante entre les différents courants qui cherchent à s’imposer dans la perspective d’un éventuel remaniement.
Comme le rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 26 avril, certains istiqlaliens, mécontents de la situation actuelle, cultivent la rumeur d’une éventuelle sortie du parti de la coalition gouvernementale à l’occasion du prochain remaniement, le premier depuis la nomination de l’exécutif en 2021. Une manière de faire pression sur la direction actuelle.
En conséquence, les réseaux sociaux, notamment Facebook, se sont transformés en une arène politique et un espace de règlement de comptes opposant les militants mécontents aux fidèles de la direction actuelle. Certains sont même allés jusqu’à relayer des accusations de corruption et de malhonnêteté contre des dirigeants du parti, selon les sources du journal qui qualifient cette situation de «guerre civile» entre les différents clans.
Malgré cette tension, la direction du parti est parvenue finalement à organiser son congrès sous le leadership de Nizar Baraka. Le secrétaire général du parti de la balance, par ailleurs ministre de l’Equipement et de l’eau, a pu trouver certains accords entre les différents courants. Ces accords sont pourtant décrits comme fragiles par les détracteurs du dirigeant de l’Istiqlal.
Selon les sources du journal, la tension était palpable pour l’élection des membres du Conseil national (le parlement du parti) et du Comité exécutif lors des congrès provinciaux précédant le congrès national, prévu ce week-end à Bouznika.
Alors que le Comité exécutif du parti s’est déclaré en interne favorable à un nouveau mandat pour le secrétaire général sortant, Nizar Baraka, Rachid Afilal El Alami El Idrissi, membre du Conseil national de la formation, s’est lui aussi porté candidat. Le concerné justifie cette candidature surprise par son refus de la candidature unique.