Encore une fois les Istiqlaliens en sont venus aux mains pour régler leurs différends internes. Cela est arrivé samedi, lors de la réunion du Conseil national, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 4 mars, lorsqu’un député membre du groupe parlementaire à la première Chambre a été agressé physiquement par un membre du Comité exécutif, au sein même du siège du parti à Rabat.
Le parlementaire a reçu une taloche devant le secrétaire général et le reste des membres du Conseil national apparemment sans motif apparent. Il s’apprêtait à prendre la parole lorsqu’il a reçu cette gifle de la part de cet autre membre du conseil national.
Finalement, d’autres membres du Conseil national sont intervenus pour contenir la situation qui a failli dégénérer. D’après le quotidien, il n’est pas à exclure que la direction du parti prenne des mesures disciplinaires contre l’agresseur, voire l’interdire de candidature au Comité exécutif.
Sur ce point, relève le quotidien, il n’échappe plus à personne au sein du parti que le secrétaire général, quasi-assuré de son deuxième mandat à la tête du parti, veut voir désormais de nouveaux visages accéder à cet organe exécutif.
Hormis cet incident qui a failli torpiller le consensus général, les membres du Conseil national se sont entendus sur l’essentiel. A savoir, la tenue du futur congrès national les 26, 27 et 28 avril prochain à Bouznika. Les Istiqlaliens se sont également entendus pour tourner la page de leurs divergences et leurs dissensions internes.
Par ailleurs, le comité préparatoire du prochain congrès, formé à l’issue de cette réunion a nommé Abdeljabbar Rachdi à sa tête. Pour le secrétaire général sortant, Nizar Baraka, candidat unique à sa propre succession, «le consensus autour de plusieurs points auquel les membres du parti sont arrivés, n’a pu être atteint qu’au terme d’un débat interne très intense mené au sein du Comité exécutif», souligne le quotidien.
Le secrétaire général, poursuit Assabah, n’a pas caché son ambition de voir son parti arrivé premier aux élections législatives de 2026. À condition, bien sûr, que les Istiqlaliens aillent unis à ce scrutin. Le parti, est-il relevé, a connu de nombreuses dissensions internes qui lui ont coûté beaucoup d’efforts et un temps précieux pour arriver, grâce à l’intelligence collective des membres du Comité exécutif, à un consensus et une entente entre les clans rivaux.
Le secrétaire général qui, d’après le quotidien, ambitionne de finir sa carrière politique en tant que Chef du gouvernement, a appelé les membres de son parti à faire du prochain congrès une étape organisationnelle fondamentale pour que le parti puisse aborder les prochaines élections dans les conditions les plus optimales.