Hamid Chabat a vécu une nuit cauchemardesque, du 13 au 14 septembre, quand il a vu des dirigeants de son parti lui tourner le dos et refuser de suivre ses directives concernant une riposte contre le PAM. Selon Al Ahdath, dans son édition de ce mercredi 16 septembre, des leaders istiqlaliens comme Yasmina Baddou, Taoufik Héjira, Noureddine Moudiane ou encore Mohamed Ansari ont même cessé de lui répondre au téléphone. Une «insubordination partisane», pour reprendre les termes d’Al Ahdath, qui a permis d’initier un premier mouvement de révolte contre Hamid Chabat. Pour le S.G de l’Istiqlal, explique le journal, ce serait le début de la fin. Une fin qui passerait d’abord par la contestation du leadership du S.G puis, éventuellement, le déclenchement de tout un processus pour l’évincer de la direction du parti d’Allal El Fassi.
Chabat démuniAl Ahdath affirme que la désignation de la députée Kenza El Ghali en tant que porte-parole officielle de l’Istiqlal, à la place du jeune Adil Benhamza, donne une idée de l’ampleur du marasme que traversent les rangs du PI.Hamid Chabat se retrouverait aujourd’hui plus isolé que jamais, n’ayant plus pour seul soutien que son éternel fidèle allié, Abdelkader El Kihel, qui a appliqué à la lettre les directives du S.G pour voter en faveur du PJD. Sauf qu’Adil Benhamza a précisé au journal que Kenza El Ghali ne parlait qu’au nom des élus de l’Istiqlal… Les choses se préciseront ou, plus certainement, empireront pour Hamid Chabat dans les jours à venir. Après avoir perdu son bastion de Fès au profit du PJD qu’il avait traité de tous les noms avant d’afficher de plus nobles sentiments, il risque d’être purement et simplement débarqué de la direction du parti d’El Fassi.