La majorité des membres du conseil provincial d’EL Haouz a approuvé, lundi dernier, le budget de l’année 2022. Jusqu’ici rien d’anormal, sauf que le président de ce conseil, Hamza Id Moussa, a, contrairement à toute logique, voté contre son propre budget. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 17 novembre, que le jeune Id Moussa a justifié sa décision par le fait que le ministère de l’Intérieur avait considérablement réduit le quota de la TVA réservé au conseil provincial. Du coup, ajoute-il, cette grosse coupe budgétaire va impacter considérablement le développement de la province dans les années à venir.
Il est difficile aujourd’hui, poursuit-il, de concrétiser les visions et les projets que le conseil avait conçus pour améliorer les conditions de vie des habitants d’Al Haouz. De son côté, le secrétaire général du conseil provincial, Lahcen Baani, a abondé dans le même sens: «Comment peut-on approuver ce budget quand on sait qu’une grande partie des recettes sera consacrée au paiement des salaires des fonctionnaires et à l’achat de cars scolaires?». Et Baani d’ajouter que le reliquat ne peut couvrir que trois mois de fonctionnement du conseil et de lancement des projets, alors que le budget devrait couvrir la gestion d’une année.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le président de la commission des finances, Abdelghani Kamil, qui a voté contre le budget qu’il a lui-même élaboré, a déclaré que les crédits restants ne correspondaient aucunement à la vision du conseil et ne répondaient pas aux attentes de la population. Son adoption par les membres du conseil, poursuit-il, va compliquer davantage les difficultés financières de cette instance. Une situation qui va empêcher, à coup sûr, les membres du conseil provincial d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été élus, conclut-il.
Il faut rappeler que le ministère de l’Intérieur avait limité les prévisions des recettes de la TVA dans plusieurs conseils communaux et provinciaux à travers le Royaume. Une décision qui brouille les cartes des dirigeants de ces conseils qui ont indiqué que les amendements de l’intérieur allaient grandement impacter le rythme des réalisations des projets programmés.