Ilyas El Omari à le360: "Ma démission du poste de SG du PAM est irréversible"

Ilyas El Omari. 

Ilyas El Omari.  . MAP

Interrogé par le360 sur sa démission du poste de SG du PAM, présentée hier soir lors d'une réunion houleuse du bureau politique du parti à Rabat, Ilyas El Omari a affirmé que sa décision est "définitive et irréversible", précisant "n'avoir reçu aucune instruction pour partir". Les détails.

Le 09/08/2017 à 07h05

Première déclaration d'Ilyas El Omari au lendemain de la présentation de sa démission du poste de secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), hier lundi 7 août. "Ma décision est définitive et irréversible, je n'ai reçu aucune directive ni aucune instruction de quiconque, je l'ai prise en toute conviction et liberté, sachant que les résultats dont je rêvais pour le parti n'ont pas été réalisés au niveau du travail des communes, des deux chambres du Parlement, représentants et conseillers compris", a déclaré mardi à le360 le SG du PAM démissionnaire.

"C'est une décision personnelle", insiste encore Ilyas El Omari, dans une sorte de mea culpa qui, faut-il l'occulter, n'est pas le point fort des dirigeants des partis politiques.

"Ma décision de démissionner n'a aucun rapport avec les événements d'Al Hoceima, je suis fier d'y appartenir même si j'ai été insulté par une partie de ma tribu, cela ne fait que renforcer mon amour et mon admiration pour cette région", précise-t-il encore.

Quant au Conseil régional, "c'est à lui seul et à ses élus de me décharger de sa direction. Aucun élu n'a le droit d'en décharger un autre", clarifie-t-il.

Réagissant aux allégations selon lesquelles sa démission serait due aux résultats du PAM aux dernières législatives, Ilyas El Omari apporte un démenti catégorique. "Les résultats des législatives de 2016 ne sont pas la cause de mon départ, ce n'est pas un échec électoral quand on obtient 102 sièges à la Chambre des représentants", explique-t-il.

Quant au dernier discours du roi, jugé "assez critique" envers les partis politiques, Ilyas El Omari affirme ne pas avoir entendu un tel discours depuis 17 ans. "Je suis surpris personnellement et je regrette l'absence de réactivité chez les hauts responsables de l'Administration, les ambassadeurs, les consuls, les dirigeants de partis politiques... Aucun n'a jusqu'ici fait son mea culpa", a-t-il constaté.

"Je suis fier de dire ici que ma démission intervient dans ce contexte-là", souligne-t-il.

Aux dernières informations, l'intérim à la tête du PAM, après la démission d'Ilyas El Omar, sera assuré par El Habib Belkouch, et ce, jusqu'à la tenue du prochain Conseil national dont la date sera fixée ce weekend.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/08/2017 à 07h05