Des séparatistes rifains, qui appellent à l’indépendance du Rif et défendent Nacer Zefzafi et les détenus des émeutes d’Al Hoceima, ont brûlé le drapeau marocain lors d’une marche organisée dimanche à Paris. Cette manifestation a eu le mérite de dévoiler les véritables visées de ceux qui se sont servis des revendications sociales des habitants d’Al Hoceima pour semer le désordre. Ces fauteurs de troubles avaient, en effet, infiltré les manifestants de la région du nord pour dévoiler leur cause et faire la propagande de leurs penchants séparatistes, menaçant ainsi l’unité du pays. A Paris, ces sécessionnistes de dernière heure n’ont même pas su accorder leurs violons au départ de cette marche. Ils se sont disputés avant de se séparer, pour se scinder en deux marches distinctes.
Le premier groupe était composé de 350 personnes et le deuxième, partisan de Zefzafi et compagnie, ne dépassait pas les 150 personnes. Le correspondant du site d’information Ahdath info a assisté, à la place de la Bastille, à la dispute provoquée par l’intransigeance de chaque faction qui tenait à occuper les premiers rangs du cortège. Le camp des séparatistes était dirigé par Jabir Al Ghadioui, alias «Youba», et Lahcen Abou Messaoud, proche de Saïd Chaou et Othmane El Youssoufi. Le deuxième groupe était mené par Mohamed Ouriachi et Rachid Oufkir, tous deux membres de la commission de Paris pour la solidarité avec les détenus du Rif.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 28 octobre, que les séparatistes ne se sont pas contentés de brandir le drapeau de ce qu’ils appellent la république du Rif. Ils ont poussé l’effronterie jusqu'à brûler et piétiner le drapeau national en appelant à la séparation du Rif du royaume du Maroc. Autant dire qu’ils ont ainsi avoué leur thèse séparatiste, notamment quand ils se sont mêlés aux manifestations des habitants d’Al Hoceima.
Ces derniers, à l’instar de leurs compatriotes dans plusieurs villes du Maroc, réclamaient des droits socio-économiques. Mais les émeutiers du Rif en ont profité pour interdire aux gens de brandir le drapeau national et les obliger à porter les drapeaux fictifs d’une république fantôme. Et, pour consacrer ces visées séparatistes, plusieurs éléments du Polisario ont participé à la manifestation de Paris, avec à leur tête Bachir Moutik. Le dirigeant polisarien qui marchait à la tête du cortège essayait même de coordonner avec les activistes en provenance d’Espagne pour unifier les slogans et incitait même les manifestants à brûler le drapeau marocain. Des images qui ont provoqué la colère des Marocains qui considèrent l’atteinte au drapeau national comme une offense.