«Je me réjouis d’être présent dans ce lieu qui a été le sanctuaire des figures de la révolution algérienne.» Ces mots de Hichem Aboud, ex-officier de l’armée algérienne devenu journaliste et opposant en exil, ont été prononcés lors de sa visite, le 17 novembre, à Dar Al Jazairiyin (Maison des Algériens, Ndlr) à Beni Ansar. Il était accompagné du militant Anouar Malek.
Dans une déclaration pour Le360, Hichem Aboud a réaffirmé une vérité historique trop souvent ignorée ou déformée par les généraux d’Alger: le Maroc ne fut pas seulement un voisin bienveillant durant la guerre de libération algérienne. Il fut un acteur actif, un partenaire vital, un soutien indéfectible.
Cette maison historique a accueilli des figures emblématiques de la révolution comme Mohamed Boudiaf, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Larbi Ben M’Hidi. Les mots de Hichem Aboud en font un symbole de l’unité maghrébine.
Il a également rappelé l’histoire du Marocain Mohamed El Khadir El Hamouti, surnommé le «Che Guevara du Grand Maghreb»: «C’est un homme qui a consacré tout ce qu’il possédait, argent, biens ou forces, au service de ceux qui menaient la révolution algérienne».
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L’engagement du Maroc ne s’est pas limité à des encouragements distants, a rappelé le journaliste. Terres, ressources et hommes: tout fut mis à disposition de la cause algérienne. Une réalité que certains, selon lui, préfèrent oublier ou nier. «Le Maroc était un partenaire à part entière de la révolution algérienne, tout comme la Tunisie. Ces deux pays étaient comme les deux poumons par lesquels la révolution respirait», a-t-il dit.
Récemment enlevé par un groupe mafieux au service d’Alger, Hicham Aboud a dénoncé avec véhémence «les ignorants de l’Histoire», ceux qui exploitent aujourd’hui les noms des héros de la révolution algérienne à des fins mercantiles et politiques. Il a aussi pointé du doigt les discours incendiaires qui attisent les tensions entre deux pays unis par une lutte commune.