Noureddine Laaglaoui a été relevé, ce lundi 11 juillet, de ses fonctions de directeur des Renseignements généraux (RG) par Abdellatif Hammouchi, patron du pôle DGSN-DGST.
Le360 apprend de sources fiables que Noureddine Laaglaoui a été remplacé par un homme de confiance de Abdellatif Hamouchi qui a fait ses preuves pendant de longues années au sein de la DGST. Pour des raisons liées à la sécurité, le nom du nouveau responsable n’a pas été divulgué.
Mais pourquoi un tel changement à la tête de ce service de renseignement, une des directions sensibles de la DGSN? Nos sources attestent qu'il s’imposait eu égard aux graves défaillances relevées par Abdellatif Hammouchi sur une grande période et qui ne cadrent pas avec les nouvelles orientations du système sécuritaire du royaume. «Les RG accusent beaucoup de retard et avaient besoin d’une mise à niveau», explique une source informée.
«Le pays ne peut pas se permettre un système de sécurité à plusieurs vitesses. Depuis 2006, la DGST a connu une évolution qui a fait de cette Direction l’un des services de renseignement les plus performants au monde et, sans doute, le meilleur service de contre-espionnage et de contre terrorisme en Afrique et dans toute la région MENA. Mais en face, les RG ont résisté à tout changement et ont continué de résister à l’esprit de réforme», explique notre source.
Parmi les défaillances relevées par Abdellatif Hammouchi et ses collaborateurs, arrive d’abord la gestion de la sécurité des postes-frontières qui relèvent directement de la responsabilité du patron des RG. Malgré une multitude de notes de service, par exemple, appelant à ne réserver aucun traitement de faveur à qui que ce soit, la Direction des RG continuait à répéter les mêmes réflexes d’antan. Parfois, au risque de remettre en question le travail des autres services de sécurité et même la sécurité du pays.
Quand il a pris les rênes de la DGST/ DGSN, Hammouchi n’a pas voulu fusionner les RG avec les services de contre-espionnage comme cela s’est fait dans d’autres pays, dont la France. Il a laissé à chaque département une liberté d’agir, de façon à rendre complémentaires et davantage efficaces les secteurs d’activités des deux Directions. «Mais alors que l’un des services montrait son efficacité et sa capacité à la modernisation et aux réformes, l’autre pérennisait des pratiques à contre-courant et qui peuvent faire office de talon d’Achille de la sûreté dans le royaume».
A l’image des autres services de la DGSN, les RG devront, à leur tour, évoluer pour épouser la cadence générale où les maîtres-mots sont discipline, application des instructions, efficacité et esprit de réforme.