Guerre électorale: le PJD accuse l’opposition de trahison

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le parti de la lampe affirme voir clair dans le jeu de l’opposition. Pour le PJD, il n’est pas question de se laisser distraire en prenant part au jeu d’accusations sans fondement qu’il assimile à des actes de trahison.

Le 21/07/2015 à 00h00

A l’approche des élections, les affrontements entre le PDJ et l’opposition prennent des proportions démesurées. Au point que «Les partis en sont arrivés à s’accuser mutuellement de trahison, d’atteinte à la sécurité du pays et à l’image du modèle marocain de transition démocratique», rapporte Assabah dans son numéro du mardi 21 juillet. Slimane Amrani, vice-secrétaire général du PJD, a ainsi invité l’opposition à adopter le même esprit «positif» que son parti dans la préparation des prochaines élections, plutôt que de trahir le pays.

Amrani a également regretté, sur le site officiel du PJD, les obstacles et actions de l’opposition ayant pour objectif d’interférer avec les réformes voulues par le PJD. «Le parti Justice et développement, ainsi que les composantes de la majorité, ne se laisseront pas entraîner dans des guerres qui ne sont pas les leurs», a déclaré le vice-secrétaire général du parti de la lampe. D’ailleurs, rappelle le quotidien, lors d’une réunion tenue jeudi dernier, à Rabat, par le secrétariat général du PJD et présidée par Abdelilah Benkirane, l’accent a été plutôt mis sur les avancées réalisées par le Maroc dans son processus de réformes.

Pour l’adjoint de Benkirane, le gouvernement a adopté une large approche participative avec toutes les parties. Il en veut pour preuve la Commission centrale, présidée par le Chef du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice et des libertés, qui se réunit régulièrement avec les secrétaires généraux des partis politiques représentés au parlement. «La Commission se concerte avec eux sur toutes les réformes législatives et organisationnelles et ne prend aucune décision sans leur demander leur avis. Ce qui, en soit, constitue une première dans l’histoire des élections au Maroc», souligne le vice-secrétaire général. Par ailleurs, les commissions des élections continuent de se réunir afin de statuer définitivement sur les listes de ses candidats aux élections professionnelles, communales et régionales.

De son côté, «l’opposition continue d’émettre des doutes quant aux intentions électorales du parti de la lampe», souligne le quotidien. Chaoui Belassal, président du groupe parlementaire de l'Union constitutionnelle à la première Chambre, est même allé jusqu’à émettre des «doutes quant à l’issue des prochaines élections alors que le parquet général est sous la tutelle de Mustapha Ramid», rapporte Assabah. Pour ce parlementaire, l’opposition a le droit d’émettre des réserves sur sa supervision des premières élections après la nouvelle constitution.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 21/07/2015 à 00h00