C’est une polémique dont le gouvernement se serait bien passé. Plusieurs départements ministériels connaissent actuellement une «guerre des cabinets», comme le décrit Assabah dans son édition du vendredi 30 septembre.
D’après la publication, plusieurs projets, principalement des textes réglementaires et autres décisions attendues, tardent à se concrétiser sur le terrain en raison de la situation dans plusieurs départements où certains membres semblent avoir pris le pouvoir.
En fait, pour comprendre la problématique, il faudrait revenir à la «purge» effectuée au sein de certains ministères, qui visait principalement à se débarrasser du legs des précédents gouvernements menés par le PJD. Plusieurs secrétaires généraux ont ainsi dû rendre leur tablier, sauf que leur remplacement a tardé.
Comme le précise le journal, ce poste est pourtant particulièrement stratégique au sein d’un ministère, puisque le secrétaire général est considéré comme la tête pensante qui gère les dossiers stratégiques, et particulièrement ceux en lien avec les politiques publiques.
Face au vide laissé par ces remplacements qui tardent à venir, Assabah rapporte que dans plusieurs départements, on constate une montée en puissance des membres des cabinets des ministres, ce qui n’est pas vraiment perçue positivement. Selon la même source, cela a conduit récemment plusieurs directeurs à démissionner de leur poste, en guise de protestation. Ils se plaignent également de la mainmise faite par ces membres sur les travaux qu’ils ont menés, s’appropriant ainsi le mérite de leurs réalisations.
Toujours d’après Assabah, sont concernés par cette situation les ministères du commerce et de l’industrie, celui de la solidarité, l’insertion sociale et la famille, le ministère du tourisme, le ministre de l’économie et des finances ou encore le département de l’agriculture.
Dans le cas du ministère l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, on constate même que l’actuel secrétaire général continue d’opérer selon des prérogatives qui ne sont plus en vigueur.
Pour le quotidien arabophone, si la situation en est arrivée là, c’est principalement parce qu’il n’existe pas forcément de cohésion entre les leaders des partis formant la majorité, ce qui rend le recrutement des secrétaires généraux plus compliqué. Assabah explique également que les critères mis en place pour ce type de poste ne sont pas pour arranger les choses, comme cette condition imposant une expérience de 20 années au moins pour toute personne proposée à un tel poste.