«Je présiderai ce lundi une réunion avec les syndicats pour ouvrir une nouvelle voie de dialogue, et ce, dans le cadre d’une feuille de route», a déclaré le chef du gouvernement, reconnaissant que la réforme de l’éducation nationale bute actuellement sur des «difficultés» qu’il faut régler progressivement par le dialogue.
Le leader du RNI s’est dit «optimiste» quant à la possibilité de trouver une issue favorable en faveur des grévistes, qui réclament globalement une hausse des salaires et des primes. À aucun moment il n’a précisé les syndicats avec lesquels il se réunira lundi. Mais, à en croire le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, la reprise du dialogue regroupera Aziz Akhannouch et les syndicats les plus représentatifs, à savoir l’UMT, la CDT, l’UGMT et la FDT.
Interrogé par Le360, Anis Birou, membre du bureau politique du RNI, a lui aussi exprimé son optimisme que les pouvoirs publics trouveront une solution à la crise. «L’éducation nationale constitue un pilier majeur de la construction d’un Maroc moderne», a-t-il dit.
Dans son allocution de ce jour, Aziz Akhannouch s’est par ailleurs dit honoré et engagé pour conduire une série de réformes initiées par le roi Mohammed VI, telles que celles de l’éducation nationale, de la santé, de la protection sociale et de l’aide directe aux couches démunies.
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Il s’est, en outre, permis une escarmouche envers les opposants de sa politique et de son parti en réaffirmant que «les perturbations ne nuisent pas à nos démarches». «Nous sommes un gouvernement social qui œuvre dans le cadre d’un État social, que cela plaise ou pas à nos adversaires», a-t-il martelé.
Et de demander à ses militants et à ses élus régionaux d’«agir honnêtement et sérieusement» dans la perspective des prochaines élections de 2026. «Agissez dans la transparence et gardez vos mains propres car vous allez devoir revenir chez les électeurs en 2026», a lancé le président du parti de la Colombe sous les youyous.
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Répondant à une question des élus sur la problématique de l’insuffisance des moyens financiers des collectivités locales dirigées par le RNI dans l’exercice de leurs fonctions, Aziz Akhannouch a affirmé qu’un rapport final sera élaboré et présenté au ministère de l’Intérieur afin de résoudre cette question.
Plusieurs intervenants se sont plaints de ce manque de moyens financiers. «Nous exhortons le chef du gouvernement à soutenir les demandes des communes afin qu’elles aient les moyens financiers nécessaires pour mieux agir», a déclaré de son côté le président de la Fédération nationale des élus du RNI, Abdellah Ghazi.