«Certains ministres n’allument leur ordinateur qu’à dix heures du matin pour regagner leur luxueuse villa à quatorze heures pour se consacrer à leurs propres intérêts, alors que d’autres consentent des efforts et ne lésinent pas sur les moyens pour mettre au point des programmes et des projets, tout en veillant à leur mise en œuvre avec responsabilité et patriotisme», écrit l’éditorialiste d’Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 mai.
Certains ministres, fait remarquer l’éditorialiste, ont brillé par «leur incompétence en dépit de leurs diplômes, de leur expérience et de leur formation». L’éditorialiste s’interroge également sur «la défaillance du réflexe politique chez certains membres de l’équipe gouvernementale et la violation des règles du protocole gouvernemental, allant jusqu’au manque de respect dû au chef du gouvernement».
L’éditorialiste évoque ainsi «le cas de la ministre de l’Economie et des finances qui a abordé un sujet au parlement, en répondant à des questions qui seraient commandées, bien avant l’exposé du chef du gouvernement sur la même thématique».
La même pratique était orchestrée par «le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences à la chambre des conseillers, dans le seul but de gagner des points et de se positionner».
Après avoir dressé ce constat, l’éditorialiste estime que «l’heure a sonné pour un remaniement gouvernemental urgent et efficient pour relever les défis qui pointent à l’horizon». Dans ce cadre, «des secrétariats d’Etat devraient être consacrés à la protection sociale, au sport, à l’eau et à la reconstruction d’Al Haouz». Pour ce faire, conclut l’éditorialiste, «le gouvernement a besoin d’assainir le gouvernement, ce qui pourrait toucher 80% des ministres, afin de baliser la voie à de nouvelles compétences».