Depuis la participation de leur parti au gouvernement, les Istiqlaliens ne décolèrent pas. Pour cause, le nombre de ministères obtenus dans la nouvelle architecture gouvernementale, 4 portefeuilles ministériels et la présidence de la Chambre des conseillers, dans un Exécutif de 24 ministres, composé de trois partis politiques à la tête des élections législatives du 8 septembre. S’en suivront plusieurs événements qui n’ont pas manqué d’agacer les militants du parti de la balance.
Dernier événement en date: la publication au Bulletin officiel du 22 octobre des décrets qui fixent les missions et les attributions de chaque membre du gouvernement ainsi que les structures administratives placées sous son autorité agace davantage les militants du parti de la Balance. La raison ? Les attributions de leur secrétaire général, Nizar Baraka, nommé le 7 octobre dernier ministre de l’Equipement et de l’eau.
Dans sa livraison du 26 octobre, le quotidien Assabah relève les tensions au sein du parti de l’Istiqlal suite à la publication au Bulletin officiel des attributions de Nizar Baraka à la tête du ministère de l’Equipement et de l’eau. Des attributions qui ont poussé les Istiqlaliens à exprimer leur colère face à la situation du parti au sein de la coalition gouvernementale tripartite, ce qui menace d’ores et déjà l’Exécutif moins d’un mois après sa nomination par le souverain.
D’après les sources du quotidien, le décret portant les nouvelles attributions de Nizar Baraka confirme la justesse de la colère des Istiqlaliens. Ces derniers estiment en effet qu’il existe une volonté d’affaiblir la position du parti de l’Istiqlal au sein du gouvernement et sa force et le transformer en simple parti qui complète le travail de la majorité. Une situation que les frondeurs fustigent, compte tenu du poids historique de la formation et son score aux dernières élections du 8 septembre, occupant la troisième place, tous scrutins confondus.
Car, en plus des changements opérés au sein des départements, les décrets fixant les attributions des membres du nouveau gouvernement ont surpris plus d’un par rapport aux changements qui concernent le rattachement des établissements publics à de nouveaux départements au lieu de ceux auxquels ils étaient traditionnellement rattachés. Dans ce cas de figure, force est de constater que Nizar Baraka en est le grand perdant, souligne Assabah. Lui qui voit désormais l’Office national des chemins de fer (ONCF) ou encore l’Agence marocaine de développement de la logistique sortir de l’escarcelle du ministère de l’Equipement qu’il dirige et passer sous le giron du ministère du Transport et de la logistique.