Les leaders de la coalition gouvernementale ont consacré leur réunion de vendredi dernier au règlement de leurs différends au moment où le pays vit en alerte après le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz. Le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, n’a pas ménagé le patron de l’Istiqlal Nizar Baraka auquel il lui reproche plusieurs griefs, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du lundi 25 septembre. Ouahbi n’a pas laissé passer cette occasion pour rappeler à Nizar Baraka les éditoriaux du journal Al Alam, organe de l’Istiqlal, qui l’a attaqué en tant que ministre de la justice «en se rangeant du côté de l’ordre des avocats».
Il a aussi évoqué les critiques formulées à son encontre par les parlementaires de l’Istiqlal au sein de la commission de la Justice en menaçant d’attiser l’escalade et en affirmant que le «PAM ne supportera plus ces attaques qu’il avait ignorées pour préserver la cohésion de la coalition gouvernementale». Et Ouahbi de rappeler à son interlocuteur que le PAM avait gelé l’adhésion du député Hicham El Mhajri au bureau politique après avoir adressé des critiques acerbes contre le gouvernement lors de la discussion de la loi de Finances. D’ailleurs, poursuit-il, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjae, n’a pas manqué de lui répondre avec la plus grande fermeté.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que face à ses remontrances Nizar Baraka, qui a assisté à la réunion tout seul, a dû promettre à ses collègues de la majorité de mettre fin à tout ce qui pourrait parasiter la cohésion gouvernementale. Le patron du PAM était, lui, accompagné par le dirigeant du parti et ministre de la culture Mehdi Bensaid. Le président de la coalition gouvernementale, Aziz Akhannouch, est intervenu pour apaiser le climat de tension qui a prévalu au cours de cette réunion en estimant que ce différend ne se transformera pas en crise.
Au terme de cette réunion, les trois dirigeants ont publié un communiqué dans lequel ils envoient des messages d’apaisement en affirmant qu’ils «se sont mis d’accord pour dépasser certaines questions engendrées généralement par la pratique politique. Ils ont ainsi décidé d’intervenir directement pour régler tout ce pourrait entraver l’harmonie de la majorité et l’unité de ses rangs».