Le troisième gouvernement de l’après-réforme constitutionnelle de 2011 sera nommé dans les heures à venir. Cela devrait intervenir juste après l’élection des membres de la deuxième Chambre, prévue mardi 5 octobre. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 4 octobre, l’équipe Akhannouch devait, en principe, être nommée il y a plusieurs jours. Le retard de sa nomination est dû au choix des profils présentés par les partis membres de la coalition gouvernementale.
Certains partis, précise le quotidien, ont voulu faire outre les critères, pourtant de rigueur, de la compétence et du renouvellement des élites, notamment par la présentation de candidats parmi les jeunes et les femmes, imposés par le chef du gouvernement depuis le début des négociations de formation de sa majorité. Aussi, souligne le quotidien, ces partis se sont-ils trouvés dans une situation dans laquelle ils ne pouvaient pas faire face aux ambitions de leurs membres dirigeants qui souhaitent faire partie de l’équipe Akhannouch.
Cette ambition des caciques des partis politiques s’est heurtée, souligne Al Ahdath Al Maghribia, à la ferme volonté des hautes sphères du pouvoir d’imposer les critères déjà mentionnés plus haut, à savoir, compétence, rajeunissement et une forte représentation féminine.
Les anciens ministres, particulièrement, se sont donc vus opposer un niet catégorique à leur nomination. D’après le quotidien les dirigeants des formations en question ont finalement pu trouver une issue à cette situation en proposant aux candidats éconduits la possibilité d’occuper d’autres postes de responsabilité.
Il faut dire, souligne le quotidien, que ces partis ont éprouvé des difficultés à trouver de nouveaux candidats qui n’ont jamais assumé des responsabilités publiques. Et quand il faut, en plus, que ces candidats soient de préférence jeunes ou de sexe féminin, cela leur a rendu la tâche encore plus difficile. Il semble, souligne le quotidien, que les formations de la majorité se soient arrêtées au seul critère de la compétence et ont donc proposé des profils certes compétents, mais déjà consumés puisqu'ils ont assumé par le passé la charge des affaires publiques, notamment au niveau du gouvernement.
Un choix qui a évidemment été rejeté. Ce qui a poussé ces formations à faire recours à leurs anciens membres qui ont, depuis, gelé leurs activités au sein de ces formations ou même coupé définitivement les ponts avec leur ancienne famille politique. Malgré cela, relève Al Ahdath Al Maghribia, cette tactique ne semble pas suffisante, puisque ces mêmes formations ont dû élargir les champs de leur prospection au cercle de leurs sympathisantes, notamment les experts qui ont contribué à l’élaboration de leur programme électoral, dans l’espoir d’y dénicher la perle rare.