Le médiateur du royaume, Mohamed Benalilou, a renouvelé ses critiques envers la fainéantise des administrations publiques dans l’exécution des recommandations faites par son institution.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end, que ces recommandations visent à garantir les droits du citoyen, à améliorer la qualité du service public et à rehausser l’indice de confiance dans l’administration et les institutions. Lors d’une rencontre avec les interlocuteurs permanents dans les administrations et les établissements publics, le médiateur les a avertis qu’il allait attirer l’attention du roi sur le peu de cas que font ces organes de ses remarques.
Ceci étant, ajoute Benalilou, le médiateur du royaume ne s’érige aucunement en un adversaire de l’administration, ni ne cherche à pointer les erreurs des uns et des autres et encore moins à transformer ses rapports en reproches. Mais, ajoute-t-il, il faut reconnaître que le délai moyen pour que l’administration exécute les recommandations de cette institution est de 660 jours. Voire dans certains cas, précise-t-il, jusqu’à 1.942 jours sans tenir compte des remarques qui se sont accumulées sans qu’elles ne soient jamais traitées. La même carence, poursuit Benalilou, est constatée dans le traitement des dossiers de plaintes puisque le délai de moyen est de 531 jours.
Le quotidien Al Massae rapporte que Benalilou a indiqué que la loi accorde aux administrations un délai moyen de deux mois pour répondre aux correspondances de l’institution de la médiation. Mais, regrette-t-il, ce délai n’est pas respecté et peut atteindre 74 jours, voire 169 jours dans certains cas. Encore faut-il préciser, ajoute le même intervenant, que 13,20% des correspondances adressées aux administrations n’ont toujours pas fait l’objet de réponses. Quant à l’étude des plaintes, le médiateur indique que la plupart des dossiers sont traités au niveau central.
Ce qui, dit-il, vide les délégations provinciales de leur substance en raison du retard pris dans la mise en œuvre de la régionalisation et de la déconcentration administrative. Les demandes de médiation connaissent la même carence puisque certaines administrations continuent à orienter les plaignants vers la justice alors que ces derniers avaient choisi de recourir à l’institution de la médiation, conclut Mohamed Benalilou