Gouvernance locale: la Cour des comptes épingle le président de la commune urbaine de Sidi Kacem

Le bâtiment abritant la Cour des comptes de Rabat, dans le Royaume.

Revue de presseLe président de la commune urbaine de Sidi Kacem serait impliqué dans une affaire de graves violations des lois régissant le code d’urbanisme. Un rapport de la Cour régionale des comptes de Rabat-Salé-Kénitra vient de l’épingler et de le mettre sur la sellette. Les détails, dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 21/07/2025 à 18h57

Un rapport de la Cour régionale des comptes de Rabat-Salé-Kénitra vient de mettre à nu les dysfonctionnements ayant émaillé le projet de construction du Centre d’Accueil et de Formation (CFI) à Sidi Kacem, en violation flagrante des lois régissant notamment le Code d’Urbanisme, avant de «transformer la bâtisse en un hôtel privé accueillant des soirées animées par des chikhates».

D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du mardi 22 juillet, «ce rapport épinglant le président de la commune urbaine de Sidi Kacem a été transféré par le procureur général du Roi près la Cour des comptes à la présidence du ministère public». Et de préciser que «ce rapport qui comprend de graves irrégularités demandant des poursuites judiciaires a été accompagné d’une plainte dans ce sens».

Le projet en question, rappelle le quotidien, était conçu sur la base d’«une convention signée le 15 décembre 2016 sous le numéro 112P/2016 entre la wilaya de la Région de Rabat-Salé-Kénitra, la préfecture de Sidi Kacem, le conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra, le conseil provincial de Sidi Kacem et les services de l’Entraide nationale au niveau provincial et à l’échelle de la région».

Après la signature de ladite convention, poursuit Al Akhbar, le dossier a été introduit dans le circuit d’étude et d’examen par les commissions compétentes relevant des différents organismes intervenant au niveau provincial.

Finalement, fait remarquer la même source, «en dépit de l’absence de l’avis de l’agence urbaine de Sidi Kacem, qui est obligatoire selon les dispositions de l’article 101 de la loi N° 113-14 relatives aux communes, et des réserves du représentant de la préfecture de Sidi Kacem et des services de la protection civile de la ville, le président de la commune urbaine de Sidi Kacem a signé l’autorisation N° 2023/08 pour la construction du Centre d’Accueil et de Formation (CFI) sur le titre foncier N°R/515, malgré l’empiètement sur un autre titre foncier N° R/36575 et les routes N° 295 et 296».

C’est cette manœuvre qui est aujourd’hui sous les feux des projecteurs du Parquet général, compétent.

Par La Rédaction
Le 21/07/2025 à 18h57