Gouvernance: Abdelouafi Laftit appelle les présidents des collectivités territoriales à faire prévaloir le sérieux

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de pressePriorisation des dépenses fixes comme les salaires et les charges de la dette, réduire la consommation d’eau et d’électricité, supprimer les dépenses superflues, … Telles sont les consignes transmises aux présidents des collectivités territoriales. Une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 25/10/2023 à 21h28

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a appelé les collectivités territoriales à mieux maîtriser l’équilibre budgétaire lors de la préparation des budgets de 2024. Elles sont clairement invitées, à travers une circulaire adressée aux walis et gouverneurs dans ce sens, à définir avec précision leurs priorités en termes de dépenses de fonctionnement, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrbia dans son édition du jeudi 26 octobre.

Le ministre a insisté sur l’impératif pour les présidents des communes, et d’autres conseils élus, de faire montre de suffisamment de sérieux, exécutant ainsi les directives royales au moment de l’élaboration de leur budget pour le prochain exercice.

«Les collectivités territoriales et tous les acteurs concernés, élus et autorités locales, doivent ainsi faire valoir le sérieux», souligne le quotidien. Dans ce cadre, les élus et responsables locaux sont invités à respecter scrupuleusement les lois et les règlements qui encadrent l’organisation et le fonctionnement, bref la gouvernance des collectivités territoriales. Ainsi, explique le quotidien, en termes de dépenses, le budget doit ainsi comprendre de manière limitative des dotations annuelles ordinaires. Les propositions qui sortent de l’ordinaire doivent concerner uniquement les besoins prioritaires.

Les autorités locales sont invitées à se montrer plus regardantes et plus strictes en termes de contrôles. La circulaire invite également les responsables locaux à rationaliser les dépenses tout donnant la priorité aux dépenses obligatoires comme les salaires des fonctionnaires et des agents, l’éclairage public, l’eau et l’électricité, les charges de la datte, la gestion des déchets ménagers et le transport public. «Il ne faut surtout pas cumuler les arriérés pour ne pas se trouver en situation d’incapacité d’assurer la gestion quotidienne des services publics», souligne Al Ahdath Al Maghribia.

Selon la circulaire, il faut aussi utiliser de manière optimale les ressources humaines afin de pouvoir fournir aux citoyens un service public de qualité dans les meilleures conditions. Les élus locaux sont invités à faire preuve de davantage de maîtrise des dépenses de carburant tout en insistant sur le fait que les voitures de services ne peuvent servir que pour les besoins de service de la collectivité territoriale.

La circulaire a également invité les gestionnaires de la chose locale à rationaliser l’utilisation de l’eau, à réutiliser les eaux usées et à limiter la consommation de d’électricité dans les bâtiments publics, tout en veillant à privilégier, dans la mesure du possible, l’utilisation des énergies renouvelables. Les dépenses des télécommunications font également partie des cases budgétaires qu’il faut surveiller et réduire.

Il est également question dans le document de presser les responsables locaux à liquider les arriérés des factures de consommation de l’eau et de l’électricité. Les charges de déplacement à l’intérieur du pays et à l’étranger, des réceptions et d’organisation des conférences et des colloques doivent être réduites au strict minimum Les responsables locaux doivent également rationaliser les budgets d’entretien ordinaire des espaces verts et des places publiques ainsi que la dotation accordée aux associations.

Par Amyne Asemlal
Le 25/10/2023 à 21h28