Gérard Larcher: «un héritage commun et une amitié profonde», piliers des relations entre la France et le Maroc

Gérard Larcher, président du Sénat français et Aziz Akhannouch, chef du gouvernement du Maroc, à Rabat le 24 février 2025. (Y.Mannan/Le360)

Le 24/02/2025 à 19h14

VidéoLors de ses entretiens avec les responsables des pouvoirs exécutifs et législatifs à Rabat, le président du Sénat français, Gérard Larcher, s’est félicité des relations franco‐marocaines, fondées sur «l’héritage d’une histoire et d’une amitié profonde».

Connu pour être un grand ami du Maroc, le président du Sénat français a exposé devant le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le nouveau chapitre du livre que «nous écrivons ensemble depuis la visite du Président de la République française, en visite d’État auprès de Sa Majesté le Roi» en octobre dernier, a-t-il rappelé. «Aujourd’hui, grâce à la volonté de nos deux chefs d’État, nous avons retrouvé un chemin dans lequel le Sénat a joué un rôle important», a-t-il ajouté.

Il a également souligné que, par le biais de «la diplomatie parlementaire, de nos groupes d’amitié, de notre commission des Affaires étrangères ainsi que de la Défense et des forces armées, des canaux ont toujours été maintenus et de nouveaux réseaux créés, notamment en direction de la façade Atlantique sud, longtemps sujet d’échanges entre nous, et essentielle pour la stabilité du continent africain, mais aussi pour la stabilité mondiale dans le cadre des nouvelles routes économiques parfois imposées par l’instabilité d’autres secteurs du monde.

Gérard Larcher a appelé à un partenariat entre le Maroc et la France au Proche-Orient et en Afrique. Le président a évoqué les provinces sahariennes marocaines «qui s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté du Maroc».

Sur la ville de Laâyoune, il a déclaré: «Nous allons voir concrètement la présence d’établissements français d’enseignement et la création de l’Alliance française, car la dimension culturelle est cruciale, notamment à un moment où le gouvernement auquel vous appartenez s’engage dans une réforme de l’éducation. Nous avons également des choses à dire et à transmettre, car cette évolution, faisant suite à celle de 2007 sous Jacques Chirac, courageuse – j’étais alors ministre et j’en garde un souvenir précis – n’est pas la politique d’un gouvernement ou d’un instant, mais bien la politique de la République française.»

L’agenda franco‐marocain prévoit de riches activités à l’avenir, telles que le Forum parlementaire et la 50ème session de l’Assemblée parlementaire francophone, dans laquelle, a-t-il affirmé, le Maroc occupe une place de choix. «Notre amitié est ouverte sur le présent et l’avenir», a-t-il conclu en présence de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecoutier, et de cinq autres sénateurs qui l’accompagnaient.

Outre sa rencontre avec Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, Gérard Larcher a également été reçu ce lundi matin par le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ouled Errachid, et le vice‐président de la Chambre des représentants, Abdelmajid Fassi Fihri. Au terme de son audience avec Mohamed Ouled Errachid, le premier des sénateurs français a plaidé en faveur du développement d’un partenariat avec le Maroc en direction de l’Afrique.

Lundi soir à Laâyoune, Mohamed Ouled Errachid organise un dîner en l’honneur de l’hôte du Royaume.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 24/02/2025 à 19h14