Cet appel a été lancé à Genève par l’ambassadeur représentant permanent du royaume auprès de l’ONU, Mohamed Aujjar, lors de la 66ème session du Comité permanent du HCR, citant notamment la résolution 2218/2015 de l'organe exécutif des Nations Unies.
"Le système d’enregistrement établi dans le cadre du mandat du Haut-commissariat devrait s’appliquer à toutes les situations de réfugiés, sans restriction aucune de la part des pays hôtes", a affirmé le diplomate.
A cet égard, il a souligné que l’enregistrement demeure un outil indispensable de la protection permettant de lutter contre les pratiques frauduleuses de détournement de l’aide humanitaire dans les camps de Tindouf.
Ces pratiques, a-t-il rappelé, ont été dévoilées par le rapport de l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) et le rapport d’enquête de l’Inspecteur général du HCR.
Le Maroc, a ajouté M. Aujjar, se félicite des efforts déployés par le HCR en matière de renforcement des capacités des Etats, en vue de les assister à développer leur système d’enregistrement et de gestion des données concernant les réfugiés établis sur leurs territoires.
L’ambassadeur a particulièrement salué l’action du Haut-commissariat en matière de mise en place du système d’enregistrement biométrique des réfugiés dans onze pays, notamment dans des régions reculées et peu connectées.
L’enregistrement, a-t-il relevé, aide à garantir une protection optimale des réfugiés et favorise une réponse humanitaire plus efficace et ciblée basée sur des données fiables et vérifiées permettant d’évaluer et de quantifier les besoins réels des refugiés en termes d’assistance humanitaire.
Dans le même contexte, l'ambassadeur a attiré l’attention sur la situation des jeunes réfugiés qui pâtissent souvent de l’exclusion, de la discrimination et de la marginalisation dans leurs communautés d’accueil et deviennent des cibles privilégiés des trafiquants de drogue, de la traite d’êtres humains et de recrutement auprès de groupes armés.