L’Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) a une conception bien particulière du droit à la vie. Après avoir fait tout un tapage pour soutenir le droit à la vie des accusés dans l’affaire Gdeim Izik, lorsqu'ils avaient entamé une grève de la faim, l’association n’estime pas utile de se ranger, aujourd’hui, du côté des familles des victimes. Victimes qui, elles, ont perdu la vie suite à des actes pour le moins barbares et dont le seul tort, vraisemblablement, est d’appartenir aux forces de l’ordre, affirme le quotidien Assabah dans son édition du lundi 23 janvier.
En effet, les familles des victimes de ces tragiques événements n’ont, à aucun moment, reçu quelque soutien que ce soit des amis d’El Haij qui ont, cependant, tout fait pour défendre le droit à la vie des accusés lorsqu'ils avaient choisi, librement, de mettre en danger leurs propres vies en menant une grève de la faim. Or, et c'est un comble, au moment où l’AMDH tourne le dos aux familles et proches des victimes, des ONG étrangères, dont une association de Joué-Lès-Tours, en France, n'hésitent pas à leur apporter leur soutien et à leur exprimer leur compassion.
Cette association, de Joué-Lès-Tours, affirme le journal, a ainsi exprimé sa profonde solidarité avec les familles et proches des victimes des incidents de Gdeim Izik, qui ont fait plusieurs morts, notamment au sein des forces de l’ordre et de la protection civile dont, rappelons-le, 11 éléments ont été assassinés et mutilés, avant que leurs dépouilles ne soient souillées.
L’ONG française affirme avoir pris connaissances des allégations de certaines parties cherchant à instrumentaliser la réouverture du procès des responsables de ces actes criminels qui ont accompagné le démantèlement pacifique du camp de Gdeim Izik, en 2010. Elle déclare ainsi condamner avec fermeté ces agissements qui n’ont d'autre objectif que la politisation d'un procès à caractère purement criminel.
De même, l’association se félicite de la décision de la Cour de cassation qui a annulé, en juillet 2016, le verdict prononcé par le tribunal militaire, juridiquement compétent au moment des faits, pour le renvoyer devant une juridiction civile. Elle n’a pas, non plus, manqué de saluer les avancées réalisées par le Maroc, depuis 1999, dans le domaine des droits de l’Homme.
Par ailleurs, affirme le journal, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a décidé de se porter partie civile dans cette affaire et de demander réparation pour les familles et proches des victimes. Une initiative à même de soulager, ne serait-ce qu’un tant soit peu, leur souffrance et un calvaire qui dure depuis plusieurs années.