Nommé le mardi 7 janvier dernier en tant que rapporteur de cette mission parlementaire, désignée par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, le député M’jid El Guerrab est aussitôt arrivé, deux jours plus tard, au Maroc et a entamé son travail par Casablanca, première étape de cette mission.
Depuis 2018, le processus d’octroi des visas d’entrée dans l’espace Schengen, délivrés par les consulats français via une société délégataire (TLScontact), pose en effet d'énormes difficultés à leurs demandeurs, tout particulièrement en ce qui concerne l’attribution des rendez-vous pour le dépôt des dossiers auprès de ce délégataire.
En ce début 2020, l’attribution d’une date pour un rendez-vous auprès de ce délégataire n’est plus possible pour les Marocains, qui doivent attendre le mois de mars prochain.
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Pourtant, chaque année, la France accorde près de 400.000 visas d’entrée dans l’espace Schengen aux Marocains, ce qui fait du royaume le second pays bénéficiaire de ces visas, après la Chine.
Parmi les possibles recommandations que pourrait émettre cette mission parlementaire menée par M’jid El Guerrab:- Que la société délégataire, en charge d’accorder ces rendez-vous révise son processus d’accueil des demandeurs, en réglant ce qui pose problème.- Ou bien, que la France renforce ses services extérieurs, en donnant plus de moyens au personnel travaillant dans ses consulats.
Député de la 9e circonscription des Français établis hors de France, M'Jid El Guerrab représente à l’Assemblée nationale ses compatriotes établis au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.
M’jid El Guerrab a pour prérogative, dans le cadre de cette mission parlementaire, de mener un audit auprès de l’ensemble des acteurs concernés: au Maroc, le député interrogera les demandeurs de ces visas d’entrée dans l’espace Schengen, mais aussi les équipes travaillant dans les sociétés délégataires, ainsi que celles des différents consulats de France au Maroc.
L’audit que mène M’Jid El Guerrab, dans le cadre de cette mission parlementaire, doit également se dérouler en France: le député va ainsi s’entretenir avec des fonctionnaires du ministère français des Affaires étrangères, et avec ceux des préfectures dans différents départements français.
Le député auditionnera également les fonctionnaires rattachés auprès de Campus France, un organisme public français qui a pour but de promouvoir à l'étranger le système d'enseignement supérieur et de formation professionnelle de ce pays.
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Entre autres interlocuteurs qui doivent également être auditionnés par M’jid El Guerrab, il y aura aussi ceux qui travaillent, tant en France qu’au Maroc, au sein de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), ainsi que les responsables administratifs de plusieurs universités françaises ou encore des opérateurs touristiques, œuvrant au Maroc ou en France.
A l’issue de ce vaste audit, prévu sur plusieurs semaines de consultations sur le terrain et d’auditions de différents interlocuteurs, seront ensuite présentées à l’Assemblée nationale française des pistes d’amélioration dans le processus d’attribution des différentes catégories des visas Schengen attribués aux Marocains désireux de visiter la France, d’y étudier ou d’y travailler.
M’jid El Guerrab doit donc effectuer plusieurs déplacements pour les besoins de sa mission, aussi bien au Maroc, qui fait partie de la circonscription dans laquelle il a été élu, qu’en dehors de celle-ci.
Pour ce député français, né marocain, "aujourd’hui, de nombreux postes consulaires connaissent de grandes difficultés dans l’attribution de simples rendez-vous pour déposer les dossiers de demandes".
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Ensuite, tient-il à rappeler, "l’attribution et la durée d’attribution (des visas Schengen, Ndlr) semblent parfois irrationnelles, ce qui pose de graves difficultés à nos concitoyens (français, Ndlr) qui, pour beaucoup, ont des membres de leur famille, ou des proches, à l’étranger".
M'Jid El Guerrab indique également que "cette année encore, dans le cadre des études universitaires en France, certains étudiants se sont de nouveau retrouvés sans visa, après le début de leur année de scolarité".
Et ce député à l'Assemblée nationale française de conclure que "nombre d’entrepreneurs, de forces vives économiques ne comprennent pas pourquoi il réside encore autant de blocages dans l’attribution des visas pour venir créer, produire ou investir en France".