Formation du gouvernement: Benkirane n'attend plus que le retour du Roi

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Revue de presseKiosque360. Les négociations pour la formation du gouvernement seraient terminées et Abdelilah Benkirane n’attendrait plus que le retour du souverain pour lui soumettre son rapport.

Le 05/03/2017 à 22h19

Les dernières déclarations d’Aziz Akhannouch laissent entendre que les négociations ont pris fin, affirme Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 6 mars. Citant une source proche du chef de gouvernement désigné, le quotidien ajoute que Benkirane n’attend plus que le retour du roi pour lui soumettre un rapport détaillé du déroulement des négociations pour la formation du gouvernement. Le souverain décidera alors de la suite à donner aux événements.

Abdelilah Benkirane, qui devrait se rendre dimanche, dans la soirée, au Qatar, affronte d'ailleurs la situation avec sérénité et "s'en remet à Dieu", affirme le journal réputé proche du PJD. "Benkirane sait qu'un gouvernement formé selon la vision d’Akhannouch ne sera plus son gouvernement à lui", souligne encore Akhbar Al Yaoum.

Ces rebondissements interviennent alors que le chef de gouvernement désigné semblait, il y a encore quelques jours, sûr de pouvoir enfin former sa majorité et dépasser la problématique de l'USFP, après près de cinq mois de blocage. Mais aujourd’hui, suite aux dernières déclarations d’Akhannouch samedi, à Ifrane, lors d’une réunion interne du RNI, cet optimisme n’est plus de mise. "Si l’USFP n’est pas avec nous au gouvernement, les choses seront très difficiles", a en effet affirmé le président du RNI lors de cette réunion. "Nous ne sommes pas disposés à faire partie d’une coalition gouvernementale fragile, dont une partie reste floue sur ses positions et politiquement faible et l’autre partie immobile et dans l’expectative", a encore déclaré Aziz Akhannouch. Selon le journal, ce dernier faisait sans doute allusion au PPS et à l’Istiqlal. Toujours est-il que le RNI n’envisage pas de participer au gouvernement sans l’USFP. En plus des compétences dont le parti dispose en matière, notamment, de relations internationales, sa présence devrait permettre au gouvernement d’être adossé à une majorité confortable de 240 sièges, a laissé entendre Aziz Akhannouch.

Des propos qui ne semblent pas plaire à Benkirane qui estime que le président du RNI parle comme s'il était lui-même le chef de gouvernement désigné.

Par Amyne Asmlal
Le 05/03/2017 à 22h19