Le gouvernement ne reviendra pas sur les principes de la contractualisation et de la régionalisation dans le recrutement des agents et cadres dans le service public. C’est la première position officielle de l’équipe d’Akhannouch exprimée sur ce sujet par le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lakjaâ, lors de l’examen de la loi de Finances de l’année en cours. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 22 mars, que la stratégie du gouvernement Akhannouch est fondée sur la généralisation de ce système dans les différents secteurs, système pratiqué, depuis des années, dans les Académies régionales de l’Éducation et de la formation( AREF). Cependant, l’Exécutif n’a pas encore divulgué son plan pour mettre en œuvre ce système à travers la réforme de l’administration. Mais le secrétaire général du ministère de la Réforme de l’administration, Ahmed Laamoumri, avait révélé, lors d’une journée d’étude parlementaire, qu’il n’y avait pas d’autre alternative à la contractualisation et la régionalisation.
Le gouvernement, avait-il ajouté, est déterminé à mettre en place la charte de la déconcentration administrative et le recrutement régional. Une détermination qui a été réitérée par le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lakjaâ, qui a déclaré qu’il n’y avait d’autre choix que celui de la contractualisation de l’emploi public. D’ailleurs, a-t-il précisé, ce système est appliqué dans des dizaines d’entreprises et d’établissements publics. Autant dire qu’il est inutile de continuer d’appeler le gouvernement à revenir sur la contractualisation et la régionalisation dans le secteur de l’Education nationale, a affirmé le ministre délégué.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que Fouzi Lakjaâ a été on ne plus explicite quand il a déclaré: «Le principe de la contractualisation concerne des centaines de milliers de fonctionnaires et pas seulement les cadres de l’Éducation nationale. Lesquels cadres disposent d’un statut depuis 2018 qui leur permet de percevoir leurs salaires directement des Académies régionales». Le ministre délégué, qui avait catégoriquement refusé l’intégration des cadres des AREF dans la fonction publique, a révélé que la contractualisation s’étendrait au secteur de la santé.
En effet, a-t-il ajouté, le système de promotion appliqué dans la fonction publique ne contribue pas à l’amélioration de la situation financière des cadres de ce secteur. Il semble que les voix qui s’élevaient contre la contractualisation se sont estompées au sein de la coalition gouvernementale. Pour rappel, le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, avait dirigé la campagne d’opposition contre ce système de recrutement qu’il considère comme contraire au statut de la fonction publique, voire au code du travail.