La fermeture douanière avec la ville occupée de Melilla n’a pas été du goût des autorités locales dans le préside occupé, qui ont saisi le gouvernement de Madrid. Et pourtant, cette décision, prise par le gouvernement marocain, ne concerne que le Maroc qui agit souverainement en vue de promouvoir son développement.
En effet, le royaume a mis en application cette décision, prise en juillet dernier, dans le but de promouvoir l’activité commerciale du nouveau port de la ville de Nador, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 1er et 2 septembre. Cependant, les autorités locales du préside occupé de Melilla et les décideurs de Madrid n’ont vu que l’impact négatif de cette décision sur les activités commerciales dans la ville occupée. A ce propos, les autorités de Melilla estiment les dégâts à des dizaines de millions de dirhams, appelant Madrid à agir.
Le patronat de la ville occupée est également monté au créneau, encourageant le gouvernement central à entamer des négociations avec Rabat. Certains observateurs ont même parlé de crise entre les deux gouvernements. Une conclusion encore prématurée, estime le président de l’observatoire du nord des droits humains, Mohamed Benaissa.
Dans une déclaration au quotidien, Benaissa a souligné que les relations entre les deux royaumes ne pourraient être influencées par cette décision puisque les intérêts communs dépassent de loin cette question. Il a évoqué la problématique de l’immigration, qui constitue une priorité pour Madrid, en plus des questions de terrorisme et de trafic de drogue. C’est dire que Madrid gérera cette affaire d’un point de vue stratégique, alors que le volet commercial est mis en avant par le gouvernement local à travers des déclarations hostiles au Maroc, fait remarquer le quotidien Al Massae dans son édition du même week-end.
Le quotidien affirme que le gouvernement espagnol a placé cette affaire au centre de ses préoccupations. Citant des sources médiatiques espagnoles, le quotidien ajoute que le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez compte faire un déplacement à Rabat en vue d’aborder cette question avec le roi Mohammed VI. Cependant, poursuit le quotidien, des questions protocolaires sont à l’origine du retard de cette visite, écartant ainsi toute éventualité de crise entre les deux royaumes.