«Nous nous interrogeons beaucoup sur le fait qu’une telle réaction inappropriée vienne de l’ambassade de France au Maroc», a déclaré, jeudi 6 octobre 2022, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, en réponse à une question d’un journaliste relative à la censure de l’interview du chanteur kabyle par les autorités françaises. Ferhat Mehenni est surtout connu pour être le chef du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK).
En réalité, l’indignation est venue des défenseurs de la liberté de la presse de nombreux pays. En effet, cette pratique de la censure venant d’un pays autoproclamé «chantre de la liberté d’expression» a été commentée et dénoncée partout en France et dans le monde, estiment de nombreux observateurs.
«Je ne comprends pas, nous nous interrogeons, comme vous, sur cette réaction maladroite», a affirmé le porte-parole, Mustapha Baitas, lors de son point de presse hebdomadaire.
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Plusieurs journalistes marocains présents à cette conférence de presse ont estimé, lors de discussions informelles, que la réaction de la France aurait dû émaner du palais de l’Elysée, accusé d’être à l’origine de la censure intervenue au moment où le leader kabyle s’apprêtait à faire son entrée sur le plateau de l’émission. Cette réaction aurait éventuellement pu venir du Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) puisque les critiques acerbes contre les vrais censeurs sont venues de différents pays à travers le monde.
Dans sa réaction intempestive, l’ambassade de France au Maroc a osé démentir, sans craindre le ridicule, toute intervention des autorités françaises tout en réaffirmant l’engagement de la France en faveur de la liberté d’expression.