Cette affaire, qui a secoué le microcosme politico-économique, a éclaté mardi dernier au Parlement lorsque le député du PAM a affirmé que la Caisse de compensation aurait mobilisé quelque 16 milliards de dirhams pour subventionner une farine « mélangée avec du papier moulu », insinuant, sans les nommer, des manquements de la part de certains minotiers et importateurs de blé.
Suite à ces propos, Ahmed Touizi a tenté de clarifier sa position dans un message publié sur sa page Facebook. Il y explique que l’expression «moudre le papier» n’avait aucune signification littérale. «Elle relève, dit-il, d’un usage figuré dans notre dialecte marocain et faisait référence aux falsifications et factures fictives présentées aux services compétents pour obtenir la subvention de l’État. Elle n’a donc aucun lien avec un éventuel mélange de substances impropres à la consommation dans la farine».
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Le député a précisé que son intervention visait avant tout «à attirer l’attention sur la nécessité de renforcer le contrôle de la qualité de la farine subventionnée, des quantités déclarées et des mécanismes de distribution des aides publiques».
D’abord perçus comme une alerte sanitaire, les propos de Touizi ont pris, après ses clarifications, une tournure plus institutionnelle, pointant les dysfonctionnements du système de compensation. Une critique déjà portée par l’ancienne directrice de la Caisse de compensation, Salima Bennani, qui dénonçait l’octroi de subventions aux distributeurs pétroliers sans possibilité de vérifier ni les volumes ni les prix déclarés par les bénéficiaires.








