Exclusif. Patrimoine universel : Offensive du Maroc à Genève

Le360

Le Maroc enclenchera du 7 au 9 octobre prochains à Genève une offensive dans le cadre de la 129ème assemblée de l'Union interparlementaire où il doit présenter une résolution appelant à "criminaliser toutes les formes de destruction du patrimoine culturel universel".

Le 30/09/2013 à 12h54

Le Maroc enclenchera du 7 au 9 octobre, à Genève, une offensive à portée culturelle historique dans le cadre de la 129ème assemblée de l'Union interparlementaire (UI) où il doit présenter une résolution appelant tous les Parlements du monde à "criminaliser toutes les formes de destruction du patrimoine culturel universel", a appris Le360. Une importante délégation, composée des représentants des deux Chambres et conduite par Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, représentera le Maroc pour l'occasion.

Faire face aux actes criminels

Biadillah a saisi, le 13 juillet dernier et au nom du Maroc, l'UI pour lui demander d'inscrire à son agenda du 7 octobre un point d'urgence intitulé : "Faire face aux actes criminels de destruction intentionnelle du patrimoine culturel de l'humanité : le rôle de l'humanité". L'Union interparlementaire a accepté de débattre de ce projet de résolution qui a de fortes chances d'être adopté à Genève, selon l'entourage de Biadillah qui rappelle les "horribles scènes de destructions de biens culturels par les talibans en Afghanistan".

Cette résolution proposée par le Maroc met l'accent sur la nécessité "d'adopter des lois engageant en infractions pénales graves toutes les formes d'atteintes systématiques et de destructions intentionnelles du patrimoine culturel, y compris dans les situations de conflit armé". Le Maroc a introduit cette résolution sur la base de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui a condamné fermement, le 20 décembre 2012, toutes les atteintes aux droits de l'homme au Mali, ainsi qu'à la lumière de la décision de l'Unesco de créer un "Fonds spécial pour aider le Mali à la conservation de son patrimoine culturel".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/09/2013 à 12h54