Le Sahara marocain se transforme progressivement en un hub économique stratégique, attirant l’intérêt des grandes puissances mondiales désireuses de profiter des opportunités offertes par cette région. Cette dynamique confirme la vision proactive tracée par Sa Majesté le roi Mohammed VI, qui commence à produire des résultats tangibles, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 10 octobre.
Deux semaines après que les États-Unis ont annoncé leur soutien aux entreprises américaines souhaitant investir dans les provinces du Sud du Maroc, c’est au tour de la France de renforcer son engagement. Paris a décidé de jouer un rôle majeur dans le développement économique du Sahara marocain, affichant l’ambition d’être un partenaire clé de la région.
Dans ce cadre, la ville de Dakhla a accueilli, jeudi dernier, le Forum économique maroco-français, organisé en partenariat entre l’Union générale des entreprises du Maroc et le Mouvement des entreprises de France. L’objectif est d’explorer les opportunités d’investissement pour les entrepreneurs français et consolider la reconnaissance française de la souveraineté marocaine sur le Sahara par des bases concrètes de coopération. Le message a été confirmé par l’ambassadeur de France à Rabat, qui a souligné que les provinces du Sud représentent «un horizon nouveau pour une coopération multidimensionnelle entre la France et le Maroc», lit-on.
Au-delà des positions officielles, cette vision bénéficie également du soutien du secteur privé. Le communiqué conjoint du patronat marocain et du Mouvement des entreprises de France indique que le Sahara marocain incarne la dynamique et le potentiel économique du Royaume, illustré par des investissements structurants, une ouverture régionale et continentale et un objectif commun: encourager l’investissement, soutenir l’innovation et créer de la valeur ajoutée ainsi que des emplois.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, cet événement économique envoie un double message. D’une part, il confirme l’engagement de la France en faveur du Sahara marocain. D’autre part, il illustre la conviction partagée par les acteurs économiques internationaux sur la pertinence du plan royal visant à transformer les provinces du Sud en un pôle économique intégré, ouvert sur la région du Sahel et l’Afrique de l’Ouest. L’ambassadeur français a ainsi affirmé que le Sahara marocain «est qualifié pour devenir un véritable centre économique dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest».
Cette stratégie royale est déjà matérialisée par plusieurs initiatives. La construction du grand port de Dakhla, l’ouverture vers les marchés des pays du Sahel et de la région saharienne et le renforcement des liens avec les nations atlantiques africaines sont des exemples parmi d’autres. Al Ahdath Al Maghribia cite le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a souligné que «les récentes annonces américaines s’inscrivent dans une série de signaux, après ceux du Royaume-Uni, de la France et d’autres pays, considérant désormais les provinces du Sud comme une opportunité de développement et un accès privilégié au continent africain».
Le soutien international dépasse le simple cadre politique. Des pays comme la France ont déjà pris des mesures concrètes, comme le rejet par le conseil des États d’une plainte visant à interdire l’importation des produits agricoles du Sahara marocain et l’encouragement officiel des entreprises françaises à investir dans la région. Le Royaume-Uni a également officialisé la légalité des investissements britanniques dans le Sahara marocain, tandis que la Russie et la Chine ont renforcé leur partenariat stratégique avec le Maroc, incluant les provinces du Sud, comme tremplin vers le continent africain, lit-on encore.
Ainsi, le Sahara marocain n’est plus seulement un enjeu politique. Il est devenu un levier économique capable de mobiliser l’attention et les investissements des grandes puissances mondiales, confirmant la stratégie visionnaire du Roi et inscrivant la région dans une trajectoire de croissance durable et ouverte sur le monde.








