Les semaines se suivent et se ressemblent en Espagne. Quelque temps après avoir arrêté une famille d’origine marocaine s’apprêtant à rejoindre les rangs de Daech, la police ibérique a mis la main, mercredi 8 avril au petit matin, sur un réseau jihadiste comprenant cinq individus d’origine marocaine. Les mis en cause s’apprêtaient à commettre des attentats terroristes dans plusieurs villes de Catalogne, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 9 avril.
Même si les autorités espagnoles n’ont pas encore divulgué les noms des cinq terroristes présumés marocains, l’on sait d’ores et déjà qu’outre ceux-ci, la cellule jihadiste démantelée est composée de cinq espagnols convertis à l’islam, ainsi que d’un Paraguayen. Le journal arabophone rapporte également que la cellule était active dans plusieurs départements de la Catalogne et qu’elle était spécialisée dans le recrutement de jeunes musulmans dans le but de les envoyer en Syrie et en Irak afin de rejoindre les rangs de Daech, comme l’a affirmé Ramon Espadaler, le ministre de l’Intérieur du gouvernement autonome de Catalogne.
Une vive polémique est ensuite née suite au démantèlement de ce groupe terroriste. Jorge Fernandez Diaz, le ministre de l’Intérieur espagnol, a violemment critiqué l’association indépendantiste «Nous Catalans», l’accusant d’abriter des terroristes et des islamistes extrémistes en son sein. Angel Colom, le président de l’association catalane, a aussitôt réagi aux accusations du ministre espagnol en répondant qu’«on ne peut pas faire d’amalgame entre le désir de militer pour l’indépendance et le terrorisme, comme on ne peut également pas faire d’amalgame entre les terroristes et les musulmans catalans» qui, selon ses termes, sont les premiers à refuser le terrorisme.