La crise qui paralyse l’Education nationale se propage graduellement dans d’autres secteurs, constate le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 8 décembre. A leur tête, le secteur de l’enseignement supérieur. En effet, plusieurs enseignants universitaires ont annoncé la création de coordinations par le biais de boucles sur l’application de messagerie instantanée WhatsApp.
Avec ces coordinations nouvellement créées, des enseignants universitaires contestent le fait d’être privés de l’augmentation de salaire, de l’ordre de 3.000 dirhams, qui a fait pourtant l’objet d’un décret publié dans le Bulletin officiel. D’après eux, la non-mise en œuvre de ce décret témoigne de l’absence de sincérité et de crédibilité du gouvernement vis-à-vis de ses engagements.
Outre le gouvernement, le syndicat national de l’enseignement supérieur est lui aussi dans le collimateur des enseignants universitaires. Ces derniers accusent en effet le syndicat qui les représente d’être au service d’«agendas politiques», ce qui menace selon eux la «paix sociale». Ainsi, ils affirment qu’ils ne resteront pas «otages d’agendas politiciens», relatent les sources du journal Al Akhbar.
A en croire le quotidien, ces éléments représentent les prémices d’une nouvelle crise qui pourrait paralyser l’enseignement universitaire, alors que le secteur de l’Éducation national est toujours marqué par les grèves des professeurs, malgré l’ouverture d’un dialogue avec l’autorité gouvernementale.
Pour rappel, le décret mentionné plus haut a été publié en août dernier dans le Bulletin officiel pour mettre en œuvre l’accord signé entre le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch et les syndicats de l’enseignement supérieur. En vertu de cet accord, les deux parties avaient convenu d’une augmentation des salaire pour les enseignants universitaires, conclut le quotidien.