Enseignement: le Parlement ne veut pas fourrer son nez dans le business des écoles privées

Des élèves dans une salle de cours. (Photo d'illustration)

Des élèves dans une salle de cours. (Photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parlement, semble-t-il, n’est pas préoccupé par le fonctionnement de l’enseignement privé. En effet, il n'a pas donné suite à la demande de création d’une mission d’information parlementaire sur le secteur. Les détails.

Le 30/09/2019 à 19h11

Alors que les débats animent les différentes franges de la société sur l’enseignement privé et son système de fonctionnement, le Parlement, censé être démocratiquement l’image réduite de cette société, ne semble pas préoccupé par cette question. C’est ce que laisse entendre son attitude, puisqu'il n'a pas donné suite à une demande sur la création d’une mission d’information parlementaire sur le secteur de l’enseignement privé au Maroc.

Selon le quotidien Al Massae, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 1er octobre, cette demande de création d’une mission d’information parlementaire sur le secteur de l’enseignement privé a été formulée par le député de la Fédération de la Gauche, Omar Balafrej, à la Chambre des représentants. Les sources du quotidien précisent que cette demande porte sur le fonctionnement des établissements du secteur de l’enseignement privé et les lois qui les régissent, ainsi que les avantages qui leur sont accordés.

Cette demande est bizarrement restée sans suite. Aucune réponse n’a été signifiée dans ce sens, ni par refus ni par avis favorable. Le sujet, poursuit le quotidien, a été évoqué par le député de la Fédération de la Gauche lors d’une conférence organisée, dimanche, par la Fondation friedrich. «Ce qui se passe dans les établissements de l’enseignement privé est dangereux. C’est pour cela que j’ai déposé une demande pour la création d’une mission d’information parlementaire», a déclaré le député de la Fédération de la Gauche, faisant remarquer que «des lobbys travaillent en force au Parlement, et personne ne peut nier leur existence».

Cette polémique est intervenue juste après la sortie du ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, qui avait appelé à la généralisation de l’enseignement privé au niveau du monde rural. Pour ce faire, le ministre a exprimé la volonté d’accompagner le secteur privé afin de l’inciter à s’installer dans les zones rurales, notamment par des incitations fiscales, foncières, tout en proposant des bourses pour les élèves… Bien plus, le ministre avait annoncé la nécessité d’amender la loi 06-00 formant statut de l’enseignement scolaire privé afin de généraliser l’enseignement privé au niveau rural. Une généralisation qui se ferait au détriment de l’enseignement public, craignent les autres.

Par Mohamed Younsi
Le 30/09/2019 à 19h11