Après plusieurs mois de débats intenses entre le Conseil supérieur de l’Education et les différentes parties concernées, le président de l’Instance et conseilleur royal, Omar Azziman, s’apprête à présenter son rapport au souverain, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 11 mai. Le journal a, en exclusivité, publié des extraits de l’étude et un certain nombre de recommandations émises par le CSE.
L’une des principales surprises que contient le rapport est la non prise en compte de la darija. L’enseignement de l’arabe classique, quant-à-lui, a été renforcé conformément à ce que stipule la Constitution, faisant de la langue arable la langue officielle du pays.
L’autre langue officielle, l’amazigh, a aussi été retenu dans le système éducatif. Le Conseil a ainsi réclamé le «développement de cette langue dans le cadre d’un travail national clair». La langue amazighe a été également considérée comme «un dénominateur commun à tous les Marocains sans exception».
Parallèlement a la prise en considération de la langue arabe, le CSE a également appelé à un élargissement de l’enseignement de la langue française, en demandant à ce que celle-ci soit enseignée dès la première année du primaire, tandis que la langue de Shakespeare devrait être enseignée à partir du tronc commun. Le Conseil, dans son rapport, préconise également d’améliorer les infrastructures scolaires dans le milieu rural, ainsi que l’adoption d’une discrimination positive vis-à-vis de cette tranche de la population.