Enseignement: la digitalisation pour contrer la grève

Le ministère de Chakib Benmoussa vient de mettre en place une solution digitale pour permettre aux élèves de rattraper le retard accumulé après cinq semaines de grève des enseignants.

Revue de presseLe ministère de Chakib Benmoussa vient de mettre en place une solution digitale pour permettre aux élèves de rattraper le retard accumulé après cinq semaines de grève des enseignants. De leur côté, ces derniers exigent une augmentation de salaire pour reprendre le travail. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 22/11/2023 à 20h33

Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, vient de lancer une solution digitale de soutien scolaire aux élèves qui subissent la cinquième semaine de grève des enseignants. Certes, écrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 23 novembre, le ministère n’y a pas fait allusion, se contentant de préciser que cela fait partie de la politique de digitalisation qu’il mène, mais la mise en place de cette solution sonne comme une alternative pour limiter l’impact de la crise sociale dans le secteur.

Selon le quotidien, aucune explication n’a, non plus, été donnée par le ministère à l’annulation du point de presse que le ministre devrait tenir mercredi. Tout ce qu’on a pu apprendre, c’est que l’agenda du ministre est très chargé. Mais, il semble que le report de cette conférence de presse trouve son origine dans la situation encore très tendue à cause du prolongement du mouvement de grève des enseignants.

Preuve en est, souligne le quotidien, le volte-face des syndicats signataires de l’accord du 14 janvier et la démission du directeur des ressources humaines au ministère, qui a demandé à être affecté dans un autre poste.

Pour les syndicats, relève le quotidien, la reprise du travail est conditionnée par une augmentation substantielle des salaires. Les centrales syndicales s’apprêtent d’ailleurs à mettre sur table une proposition à même de mettre fin à cette situation. Laquelle proposition consiste en une augmentation des salaires, selon le rendement des enseignants et non leur ancienneté.

Pour revenir à la plateforme que le ministère vient de mettre en place, le quotidien affirme qu’il s’agit d’un outil pour le soutien pédagogique gratuit et à distance au profit des élèves, disponible, via la plateforme nationale TelmidTICE et l’application mobile qui lui est associée. 

Le contenu de cette plateforme, poursuit Assabah, comprend pas moins de 12.500 ressources numériques, dont environ 11.000 leçons éducatives, 1.000 exercices et plus de 500 modèles d’examens certifiés. On y trouve, entre autres, des leçons éducatives illustrées, des exercices interactifs et des examens d’essai conformes au programme scolaire national.

Cette plateforme, ajoute le quotidien, se caractérise par la simplicité et la fluidité au niveau de l’inscription et de la navigation sur les contenus. Elle comprend un index intelligent qui permet aux apprenants d’acquérir plus facilement les connaissances et les compétences pédagogiques souhaitées. Elle se distingue également par le partage et la mise à jour continue de chaque matière académique.

Ce qui permet à l’ensemble de ses utilisateurs de partager les nouveautés et les cours disponibles. Cette initiative, souligne Assabah, s’inscrit dans le cadre de la poursuite du déploiement de la technologie moderne dans le processus éducatif, notamment en ce qui concerne le soutien scolaire. Son objectif est de parer aux difficultés scolaires en temps opportun et de renforcer l’apprentissage de base et les compétences nécessaires. Les élèves peuvent accéder à cette plateforme depuis les salles de classe, en particulier dans les lycées et les collèges, à partir de leurs domiciles, ou encore via l’application mobile.

Cependant, relève Assabah, malgré cet effort déployé par le ministère, les parents d’élèves ont exprimé à plusieurs reprises leurs craintes de voir les écoliers contraints à subir une année blanche. Cela d’autant que, d’après ces mêmes parents d’élèves, l’on ne sait encore rien sur les examens, dont la date du déroulement reste encore inconnue.

Sur un autre volet, conclut le quotidien, la majorité gouvernementale a exprimé récemment son soutien ferme au ministre de l’Éducation nationale dans cette épreuve qu’il traverse. Le gouvernement a ainsi fait part de sa disposition à rouvrir le dialogue sur le statut des fonctionnaires du ministère en vue d’en améliorer le contenu.

Par Amyne Asemlal
Le 22/11/2023 à 20h33