Interrogé lors d’une interview accordée conjointement à France 24 et RFI (médias de service public français), sur la probabilité d’un alignement de la France sur la marocanité du Sahara, le chef du Quai d’Orsay a tenu à réaffirmer, de prime abord, la reconnaissance faite par la France quelques semaines auparavant que «le Maroc développe économiquement cette zone».
Et Séjourné d’ajouter, dans le même ordre d’idées: «Nous avons même été un peu au-delà puisque nous allons même faire venir des opérateurs publics pour la développer (Sahara marocain, NDLR) avec eux.»
Lire aussi : Maroc-France: Nasser Bourita s’entretient à Paris avec Stéphane Séjourné
Pour ce qui est de la reconnaissance diplomatique, le ministre français a soutenu que «c’est entre les deux chefs d’État que cela se gérera et se règlera».
Sur un autre registre, et à la question de savoir si le Maroc peut être un intermédiaire avec les pays du Sahel, Séjourné a répondu que «le Maroc devient une puissance régionale affirmée (...) Elle doit même permettre d’avoir une forme d’organisation régionale et permettre aussi sa stabilité. Donc oui, toutes les initiatives aujourd’hui du Maroc sont les bienvenues. C’est aux Marocains de décider leurs accords, mais je crois qu’ils ont une volonté de leur côté de pouvoir tisser les liens avec leurs voisins», a-t-il fait valoir.
Pour rappel, Stéphane Séjourné a reçu ce mardi 9 avril 2024 à Paris, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. L’entretien a porté sur le renforcement des relations bilatérales, a appris Le360 de source informée.
Lire aussi : Maroc-France: en attendant du concret, ce qu’il faut retenir de la visite de Séjourné
Moins d’une semaine avant cette rencontre, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, avait affirmé que l’Hexagone saluait «les efforts du Maroc en termes d’investissement dans le Sahara» et que son pays est prêt «à accompagner ces efforts».