Fini la récréation et c’est parti pour ce qui ressemble à une immense opération «Mains propres» pilotée par le ministère de l’Intérieur qui exerce la tutelle sur les collectivités territoriales et les conseils élus.
D’après Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison de ce mercredi 10 mai, Abdelouafi Laftit a adressé de fermes directives aux walis et aux gouverneurs pour activer les procédures visant à démettre ou poursuivre en justice les élus soupçonnés de corruption ou accusés d’avoir violé les dispositions des lois relatives aux collectivités territoriales.
Selon la publication, le ministère de l’Intérieur aurait reçu des rapports accablants de la part de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) concernant la gestion des affaires de plusieurs collectivités territoriales au nord et au sud du Maroc. Lesquels rapports, écrit le journal, appellent à de sévères sanctions contre des élus locaux dont ceux de Fès, Khouribga, Bouznika, Khémisset, Tanger, Safi ou encore Tiflet et Meknès.
À Fès par exemple, explique Al Ahdath Al Maghribia, un parlementaire, qui se trouve en même temps responsable des marchés publics, a été sommé de donner des clarifications sur les graves dysfonctionnements qui auraient entaché un contrat portant sur une route récemment construite. La justice s’en serait d’ailleurs déjà mêlée.
Le journal rappelle que, au début de cette année, l’IGAT avait ficelé un rapport accablant sur le contrat de gestion des déchets ménagers et qui a débouché sur le limogeage du maire de cette cité balnéaire avec d’éventuelles et futures poursuites devant la justice.
En parallèle, les juridictions administratives du Royaume se penchent sur plusieurs demandes de l’autorité de tutelle concernant le limogeage de présidents de communes et toujours en relation avec la passation de marchés publics.
L’été promet d’être plus chaud pour certains que pour le commun des Marocains.