Réunie à Rabat sous la présidence de Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), la majorité a décidé d'instaurer une coordination renforcée pour partir à la conquête des présidences des bureaux, ainsi que celles des régions.
"Nous nous sommes engagés à ne pas sortir de la logique de la majorité", a déclaré le Chef de gouvernement devant une assistance composée notamment de ministres et de parlementaires issus de la majorité.
Ont participé à cette rencontre Mohand Lanser du Mouvement populaire (MP), Salaheddine Mezouar du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Nabil Benabdallah du Parti du Progrès et du socialisme (PPS).
Les leaders de la majorité ont évoqué les derniers incidents des deux jeunes filles d'Inezgane et du «travesti de Fès», mais surtout dans leur aspect sécuritaire, affirmant que le pays a besoin d'un Etat fort, puissant et intraitable face à tout "dérapage" et "acharnement" de personnes voulant se faire justice elles-mêmes.
"La raison d'Etat veut que tout dérapage de ce type soit combattu de manière déterminée et forte afin de ne pas voir se répéter chez nous des exemples qui ont eu lieu dans d’autres pays", ont martelé les leaders de la majorité.
«Notre société évolue et change. Nous n'accepterons pas la violation des prérogatives de l'Etat par quiconque. L'Etat est une autorité suprême, la seule compétente à intervenir. Il est inacceptable qu'un individu ou un groupe de personnes fassent justice eux-mêmes», a déclaré Mezouar.
Pour sa part, Benabdallah a tiré à boulets rouges sur «ceux qui tentent de faire imputer la responsabilité de ces incidents au gouvernement». Il a par ailleurs appelé les adversaires politiques de l'opposition à respecter les résultats des urnes.
Lanser, lui, a parlé de la nécessité d'élaborer un programme d'urgence destiné au développement du monde rural. Il a appelé en outre à l'adoption de la loi organique relative à l'amazigh. "Cette question a trop duré", a-t-il regretté.