"Il est possible que le ministre fasse un geste en contactant ce mardi soir les leaders des quatre partis d'opposition pour que leurs groupes parlementaires respectifs reprennent la participation au sein de la Commission parlementaire de l'Intérieur", ont appris à Le360 de sources concordantes
Lundi, les groupes parlementaires du PAM, de l'USFP, de l'Istiqlal et de l'UC ont claqué la porte de la Commission parlementaire de l'Intérieur qui devait examiner le projet de loi organique relatif aux élections communales du 4 septembre. Ils se sont retirés alors que Mohamed Hassad, s'apprêtait, après une longue attente, à prendre la parole pour exposer les points importants de ce projet de loi.
Pour la majorité parlementaire, le boycott de l'opposition exprime des "différends internes" et cache mal ses craintes vis-à-vis des prochaines élections.Pour sa part, l'opposition reproche au gouvernement de ne pas "l'avoir consultée en décidant unilatéralement le report des élections communales au 4 septembre et en fixant le jour de scrutin un vendredi". Elle dénonce également "l'obstination du gouvernement à ne pas dialoguer avec elle"."Nous avons entre autres revendications, pour revenir à la Commission, que le Chef de gouvernement ouvre un dialogue avec nous", a déclaré à LE360 la présidente du groupe parlementaire du PAM, Milouda Hazib.Le chef du groupe parlementaire du PPS, Rachid Rokbane, a quant à lui, balayé d'un revers de main les critiques. "L'opposition tergiverse pour des raisons inavouées. Elle a été associée au dialogue et c'est elle qui a proposé le report. Elle n'a pas le droit d'entraver la marche de l'institution parlementaire", a-t-il affirmé.Pour le député, le dialogue participatif "ne signifie pas imposer ses idées aux autres. Il y a une démocratie à respecter". "Si l'opposition ne revient pas à la Commission, a précisé Rachid Rokbane, la majorité peut faire valoir l'article 65 du règlement intérieur de la Chambre des représentants qui permet à la Commission de pouvoir siéger sans la présence de l'opposition, et ce à la demande d'un tiers de ses membres".