Le Mouvement populaire défend ses élus poursuivis par la Justice, ainsi que leurs candidatures aux prochaines échéances électorales. C’est en tout cas ce que déclare Mohand Laenser, Secrétaire général du parti de l’Epi, dans des propos rapportés par Assabah dans son édition du lundi 10 mai.
Selon la publication, l’ancien ministre a expliqué, lors d’une rencontre organisée en fin de semaine dernière par la Fondation Fki Titouani, que son parti défendrait ces candidatures tant que la culpabilité des personnes concernées n’a pas été confirmée par la Justice. Cette position s’inspire, d’après le chef du parti, des dispositions réglementaires qui n’annulent les candidatures que lorsque les personnes qui les ont déposées ont fait l’objet d’une condamnation.
Dans la même lignée, Mohand Laenser a insisté, lors de son allocution, sur la nécessité de différencier, d’un côté, les élus poursuivis pour des crimes en lien avec leurs responsabilités dans la gestion de la chose publique et, d’un autre, ceux qui sont tombés dans des erreurs de gestion.
Par ailleurs, le Secrétaire général du Mouvement populaire a livré ses pronostics quant aux prochaines échéances législatives. Selon lui, le paysage politique national ne devrait pas connaître un grand chamboulement à l’issue de ces élections, les partis les plus en vue devant le rester. Il a également expliqué pourquoi il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’un seul ou, au mieux, deux partis n’écrasent les résultats. En effet, l’amendement apporté au mode de calcul du quotient électoral empêchera un quelconque parti d’obtenir plus de 87 sièges au Parlement, contrairement aux dernières élections de 2016 et 2011 où le PJD a, par exemple, remporté plus d’une centaine de sièges.
Pour ce qui est de son propre parti, Laenser espère qu’il sera dans le top 3 après ces élections. Pour y arriver, le MP compte d’abord couvrir l’ensemble des circonscriptions et proposer un programme qui rendra le parti compétitif.
Enfin, il y a lieu de noter que cette sortie du SG du parti de l’Epi a permis d’avoir un peu plus de visibilité sur la date des prochaines élections. D’après ses révélations, toutes les parties prenantes travaillent de manière à ce que tout soit prêt pour septembre prochain. Néanmoins, il faudra au préalable s’assurer que le contexte sanitaire imposé par la pandémie Covid-19 permettra la tenue des élections à ce moment-là.