Des guerres intestines secouent le PJD à l’issue des opérations de désignations des futurs candidats du parti pour les prochaines élections communales, régionales et législatives. Les mécontents accusent le système d’être manipulé en amont pour favoriser des élus sortants afin de rempiler et préserver les privilèges, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du mardi 6 juillet.
Dans la province de Kénitra, «le président sortant du conseil de la ville, Aziz Rebbah, est arrivé, non sans grande surprise, en tête pour conduire la liste de la Lampe dans cette circonscription électorale». Le maire sortant, poursuit le quotidien, «espère ainsi rempiler pour un troisième mandat et battre le record à l’échelle nationale au niveau de sa formation politique».
Si l’élection de Rebbah pour conduire la liste de la Lampe a été chaleureusement accueillie par ses partisans et les siens, elle a été contestée par plusieurs voix qui se sont élevées contre cette élection, affirmant que «le maire sortant n’est plus préoccupé que par les fauteuils des responsabilités et les intérêts politiques qui vont avec».
L’élection des candidats du PJD dans la ville, au nombre de 61, font savoir les mêmes sources, a été marquée par le maintien de plusieurs élus qui espèrent rempiler pour un deuxième ou troisième mandat. Ces résultats auraient été manipulés en amont, laissent entendre les réactions de plusieurs compétences du parti dans la ville. Ces compétences, jeunes et moins jeunes, auraient été «écartées par les manipulations du ministre/président».
Ce qui a poussé ces membres du PJD, qui ont contesté ces élections, à exhiber la menace de se présenter sans appartenance politique (SAP) aux prochaines élections pour servir la ville ou rejoindre d’autres partis politiques. Et avant de recourir à cette option, font savoir les sources du quotidien, les membres du parti écartés tablent sur l’intervention du secrétariat général du PJD en vue de revoir le classement des listes confectionnées au niveau local. En attendant la réaction de cette instance du parti, l’opération continue de susciter des polémiques dans la ville et ses environs.