Après l’écrasante victoire du PJD aux régionales et du PAM aux communales, les partis issus du Mouvement national se retrouvent mis en cause jusque dans la légitimité de leur existence. C’est en tout cas ce que l’on retient de l’analyse d’Al Ahdath al Maghribiya dans sa livraison de ce mardi 8 septembre, dans le sillage de la couverture que fait ce quotidien des résultats des élections communales et régionales du 4 septembre dernier. Le journal juge ainsi que les deux partis phares issus du Mouvement national (USFP et Istiqlal) ont pleinement joué leur rôle après l’Indépendance et qu’ils avaient, pendant de longues décennies, monopolisé la scène politique nationale. Aujourd’hui, estime le journal, et avec l’émergence du PAM et du PJD, ces partis sont appelés à se remettre en quaestion, faute de disparaître purement et simplement. Pour Al Ahdath Al Maghribiya, ces deux scrutins ont aussi été l’occasion de procéder à un renouvellement des élites partisanes. Preuve en est le taux des nouveaux candidats et des élus (es) qui font leur baptême du feu.
2011, 2015 et 2016…Cette régression des partis du Mouvement national a débuté il y a longtemps. Mais elle s’est accélérée depuis les élections législatives de novembre 2011. Al Ahdath Al Maghribiya affirme que le PAM y est pour quelque chose, malgré les critiques qui lui sont souvent adressées. Conclusion de cette analyse non signée d’Al Ahdath Al Maghribiya: le pays s’acheminerait aujourd’hui vers une bipolarité autour et du PAM et du PJD. Les partis du Mouvement national (USFP et PI) viendraient, dans cette configuration, compléter le PAM. Abderrahim Bouabid et Allal el Fassi doivent se retourner dans leurs tombes. Ahmed Guédira (ancien patron du FDIC) aussi…
