El Othmani: “Nous allons remporter un troisième mandat” et “il n’y a pas de ministre superman”

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement.

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement. . DR

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD assure que son parti est capable de remporter les élections législatives de 2021 et diriger le gouvernement pour la troisième fois consécutive. Un vœu pieux?

Le 25/02/2021 à 19h02

Saâd-Eddine El Othmani semble être confiant quant à la capacité du PJD de remporter un troisième mandat. Selon le chef du gouvernement, par ailleurs secrétaire général de la formation islamiste, le parti “en est capable grâce à la force et au dynamisme de ses militants et militantes”, assure-t-il dans un entretien accordé à Assabah, dont les premiers extraits ont été publiés dans la livraison du quotidien, daté du 26 février.

Lors de cet entretien, le chef de l’Exécutif reconnaît les divergences qui subsistent au sein de la majorité gouvernementale autour de plusieurs thématiques. Ces divergences, El Othmani les impute aux différents référentiels idéologiques des partis politiques qui composent le gouvernement. “C’est très normal”, juge-t-il, compte tenu de son rôle de chef de gouvernement amené à gérer une coalition gouvernementale à travers des mécanismes de concertation et de conviction.

Le chef du gouvernement se montre ferme à l’évocation d’un “ministre superman”. Pour lui, aucun ministre de son équipe gouvernementale n'aurait le contrôle sur la méthodologie de travail de l’Exécutif. Saâd-Eddine El Othmani jure également qu’il n’a pas cédé les prérogatives que lui confère la nouvelle Constitution de 2011. “Nous travaillons dans le cadre d’un pays unifié, sous l’impulsion de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, dont il exécute les Hautes orientations royales, à l’instar des autres institutions constitutionnelles”, poursuit-il.

A en croire Saâd-Eddine El Othmani, la décision gouvernementale est prise “collégialement, pour que chacun puisse s’y identifier.” Le chef de l’Exécutif assure ne pas être un “dictateur”, ni de “ceux qui s’attachent à leurs opinions”, pour imposer son avis. Dans cet entretien à paraître prochainement dans le quotidien Assabah, il assure qu’il a déjà approuvé des décisions dont il n’était pas foncièrement convaincu. Selon lui, c’est là que réside le rôle d’un chef de gouvernement efficace, qui œuvre dans le cadre d’une équipe, composée de ses conseillers et de ses ministres, pour servir les intérêts suprêmes de la nation et des citoyens. 

Par Khalil Rachdi
Le 25/02/2021 à 19h02