Le "tourisme des parlementaires" fait désormais partie d’un passé révolu. C’est ce qu’a affirmé, vendredi, Habib El Malki, président de la première Chambre, dans sa première conférence de presse, depuis son élection au poste en janvier, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce week-end des 12 et 13 août. El Malki, écrit le journal, tient à en finir définitivement avec cette idée reçue selon laquelle les parlementaires passeraient leur temps à faire du shopping et du tourisme lors de leurs déplacements officiels à l’étranger.
"Cela relève d’une grande méconnaissance des médias de l’action parlementaire et notamment de la diplomatie parlementaire et surtout de ce que font réellement les députés de nouvelle génération pendant leurs voyages à l’étranger", affirme en substance le président de la première Chambre. Pour lui, les députés, dont la nouvelle génération représente près de 65% de l’ensemble des membres du Parlement, ont réussi à nouer des contacts avec pas moins de 148 institutions parlementaires dans le monde.
Le président de la première Chambre a également tenu, lors de cette conférence de presse, à minimiser la portée de l’éternel débat sur l’absentéisme des parlementaires. Selon El Malki, le règlement intérieur de la Chambre est appliqué à la lettre et certains députés, dont il a refusé de citer le nombre et les noms, ont effectivement été sanctionnés, avec notamment des ponctions sur leur salaires.
Pour le reste, Habib El Malki n’a pas écarté la tenue d’une session extraordinaire après les vacances d’été, courant septembre, sans toutefois en dire plus sur son ordre du jour. Notons que c’est le chef du gouvernement qui décide, par décret, de la tenue d’une telle session avec un ordre du jour précis.
Sur un autre registre, le président de la première Chambre regrette que les propositions de loi soient le chaînon le plus faible de l’action parlementaire. En d’autres termes, explique El Malki, les propositions de lois des députés sont rarement versées dans le circuit législatif. A ce jour, affirme-t-il, le gouvernement rechigne encore à réagir positivement aux propositions des députés, perpétuant ainsi son hégémonie sur l’action législative. Il reste le "législateur numéro un".
Ce qui a poussé le président de la Chambre, explique Al Ahdath Al Maghribia, à aborder cette question lors d’une réunion tenue avec le chef du gouvernement et le ministre chargé des relations avec le Parlement. Les deux parties, poursuit le journal, ont convenu de la création d’une cellule chargée du suivi des propositions de lois des parlementaires.