"Droits d'informer", Benkirane rejette la décision de la HACA

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Revue de presseKiosque360. Dans une première du genre, le gouvernement Benkirane a introduit un recours en cassation contre la décision de la HACA qui estime que la suspension de la diffusion des droits d'informer à la Chambres des conseillers est illégale.

Le 13/04/2014 à 22h11

Nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose les conseillers de l'opposition au gouvernement Benkirane concernant la décision de ce dernier d'arrêter la diffusion des droits d'informer sur les chaînes publiques. Selon Akhbar Al Yaoum, à paraître ce lundi 14 mars, l'Exécutif a introduit un pourvoi en cassation contre la décision de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) qui s'est opposée à la décision du Conseil constitutionnel relative à la diffusion des droits d'informer de la Chambre des conseillers. L'instance de régulation de l'audiovisuel dirigée par Amina Lemrini El Ouahabi avait jugé que la loi permet aux présidents des groupes parlementaires de disposer de trois minutes pour informer d’un événement important.

Le 31 mars dernier, la HACA avait sommé la SNRT de respecter le temps et la durée consacrés aux questions orales des conseillers de la deuxième Chambre conformément à son cahier des charges. Une décision contestée par le gouvernement qui estime que la non diffusion des "Ihatat" se base sur la déclaration du Conseil constitutionnel datée du 14 novembre 2013 stipulant que le règlement intérieur de la Chambre des représentants est applicable à la Chambre des conseillers. Sachant que les fameuses "ihatat" ne se font pas à la première Chambre.

Après la guerre qui a eu lieu entre le PJD, chef de file du gouvernement, et les deux composantes du pôle audiovisuel public (SNRT et 2M) à propos des cahiers de charges de l'audiovisuel, nous voilà face à un autre différend qui promet de nouveaux rebondissements. Alors que les conseillers de l'opposition crient au scandale et dénoncent le "totalitarisme du gouvernement Benkirane" et "sa volonté de museler l'opposition", le gouvernement estime que la colère des conseillers est "anti-constitutionnelle". Cependant, au sein du gouvernement, force est de constater que seuls les ministres PJD se mobilisent pour la non diffusion des "ihatat". Attendons donc le verdict du tribunal administratif.

Par Fatima Moho
Le 13/04/2014 à 22h11