Droits de l’Homme : le Parlement européen conforte le Maroc dans ses choix

Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne. 

Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne.  . DR

En rejetant les manœuvres tendancieuses et néanmoins intéressées de quelques eurodéputés roulant pour Alger, le Parlement européen a conforté l’engagement marocain résolument irréversible sur la voie de la démocratie, selon le chef de la Mission du Maroc auprès de l’Union européenne.

Le 17/03/2015 à 20h02

2015 marque un tournant historique sur la voie de la consécration de l’Etat de droit au Maroc. C’est ce qui ressort des résolutions émises cette année, aussi bien par les législateurs que par les responsables de l'Exécutif européen. «Le Parlement européen a encore une fois conforté le Maroc dans ses choix résolument irréversibles en matière de promotion de la démocratie et des Droits de l’Homme, en dépit de toutes les manœuvres désuètes de ses adversaires», a certifié l’ambassadeur Menouar Alem, chef de la Mission du Maroc auprès de l’Union européenne.

«L’affront essuyé, la semaine dernière lors de la plénière du Parlement européen à Strasbourg, par les quelques eurodéputés hostiles au Maroc, qui ont vu les amendements qu’ils tentaient de passer tout simplement rejetés, est une nouvelle preuve, si besoin en est, de la confiance placée dans le Maroc», a souligné le diplomate marocain accrédité auprès de l’Union européenne.

Revers de la médaille, Alger est sortie vaincue de ses combats d’arrière-garde contre le Maroc, notamment sur la question des Droits de l’Homme au Sahara marocain. Et pour s’en apercevoir, il n’est qu’à constater les déclarations ouvertement pro-marocaines de l’Exécutif européen. La haute représentante de la Commission européenne aux Affaires étrangères et à la sécurité, Fédérica Mogherini, n’en a pas raté une pour saluer les progrès réalisés par le royaume sur le front humanitaire. Répondant récemment aux questions de quelques eurodéputés à la solde d’Alger, la haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et à la sécurité s’est dite confiante dans l’action des antennes locales du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), faisant qui plus est état de concertation permanente entre le Conseil présidé par Driss Yazami et l’Union européenne pour faire évoluer la situation dans les provinces sahariennes.

Minurso, le niet européen à la demande d’Alger

Grande percée à mettre à l’actif de la diplomatie marocaine, l’Union européenne a déclaré nulle et non avenue la demande algéro-séparatiste d’élargir le mandat de la Minurso au monitoring des Droits de l’Homme.

Avec cette percée, force est de constater que le Maroc a tiré le tapis sous les pieds d’Alger qui tentait en vain d'instrumentaliser la carte des «Droits de l’Homme au Sahara» à des fins politiciennes. Une énième tentative tombée à l’eau, grâce à la nouvelle dynamique diplomatique marocaine et au sursaut d’éveil d’une Europe de plus en plus convaincue du rôle contreproductif joué par Alger dans le dossier saharien.

Ces échecs algériens confortent, par ricochet, la position du Maroc à la veille d'une réunion "cruciale" du Conseil de sécurité, le 30 avril 2015.

Les engagements solennels de l’ONU

Rappelez-vous : le 22 janvier dernier, le roi Mohammed VI avait reçu un appel téléphonique de la part du SG de l’ONU, Ban-Ki Moon, pour assurer le souverain de la neutralité de l’ONU sur le dossier saharien. Lors de cet appel, annoncé par un communiqué du Cabinet royal, le premier responsable onusien avait donné au souverain des garanties sans équivoques quant à la neutralité, l’objectivité et l’impartialité des responsables de l’ONU en charge de la conduite de la médiation onusienne en vue d’un règlement politique définitif du conflit créé de toutes pièces autour du Sahara marocain.

C’est sur la base de ces clarifications que le roi Mohammed VI avait confirmé à Ban-Ki Moon l’engagement du royaume pour soutenir la médiation de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, et sa pleine coopération avec les responsables désignés à cet effet, dont le chef de la Minurso, Kim Bolduc, qui a enfin gagné son poste à Laâyoune.

Tout bien considéré, ces développements positifs mettent le Maroc dans une position plus confortable en perspective de la réunion tant attendue du Conseil de sécurité, le 30 avril prochain.

Par Ziad Alami
Le 17/03/2015 à 20h02