Le drame de Taroudant a fait remonter à la surface les recommandations émises en 2014 suite aux inondations de Guelmim et le phénomène des constructions dans les nids des oueds. A quoi auraient servi ces recommandations restées lettre morte? C’est l’interrogation soulevée aujourd’hui après la catastrophe de Taroudant et l’enquête ouverte par les autorités compétentes en vue de déterminer les responsabilités dans ce drame, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 31 août et 1er septembre.
La question a été soulevée lors du conseil du gouvernement, tenu jeudi, sous la présidence du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, en suivant des rapports présentés par les ministres concernés, à savoir le ministre délégué à l’Intérieur, le ministre de l’Equipement, des transport et de la Logistique et le ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’Habitat et de la politique de la ville.
L’enquête ouverte par les autorités compétentes a été également évoquée, ainsi que l’initiative de renforcer le système des alertes météorologiques pour prévenir les citoyens afin de prendre les précautions nécessaires, surtout que pas moins de 400 sites sont menacés par les inondations. Dans le même sillage, ajoutent les sources du quotidien, des efforts se multiplient encore sur le terrain à la recherche d’une victime toujours portée disparue.
A ce propos, des moyens humains et matériels sont mis en œuvre et un hélicoptère de type «Defender» a été mobilisé afin de repérer la victime. De même, des initiatives sont entreprises sur hautes instructions du Roi Mohammed VI en vue d’alléger les souffrances des habitants, de consoler et de soutenir les familles endeuillées et d’agir pour venir en aide aux populations sinistrées. Et en parallèle, font savoir les sources du quotidien, les responsables qui seraient sur la sellette tentent de trouver des interprétations aux faits pour éloigner leur implication et échapper à l’enquête.