"Dans son discours, a affirmé Hamid Chabat, le roi a davantage visé la gestion de la chose publique que les partis politiques". Selon lui, "les disputes et les tensions entre partis sont des choses normales, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Il faut revoir la loi sur les partis et lier les responsabilités à la reddition des comptes".
Le secrétaire général du parti de la Balance, personnalité elle-même controversée au sein de sa formation, a indiqué: "les partis politiques doivent désigner des cadres hautement qualifiés et compétents pour pouvoir représenter efficacement les citoyens".
Le discours royal est "un scanner dont les résultats doivent être analysés profondément par le gouvernement", a poursuivi Chabat, estimant que la révision de la Charte sur les collectivités constitue une priorité.
Concernant les dysfonctionnements de l'Administration publique, le chef de l'Istiqlal propose de motiver les fonctionnaires via "l'amélioration de leurs conditions de travail".
Le Parti du progrès et du développement (PPS), par la voix de Khalid Naciri, membre du bureau politique et proche de Nabil Benabdellah, juge que le discours est un "coup de semonce royal adressé à la classe politique sur fond de critiques sévères quant aux pratiques d'un certain nombre de partis". Pour le PPS, a-t-il ajouté, "il va falloir évaluer l'impact de ce discours, tout en relevant évidemment que le roi est dans son rôle de chef, responsable de la gestion politique du pays".
Khalid Naciri a par ailleurs déclaré: "le bureau politique aura l'occasion de se réunir pour tirer les conclusions nécessaires allant dans le sens de la consolidation de l'Etat de droit et de la stabilité nationale ainsi que de la mise à jour de la gouvernance politique et administrative".